« Nous sommes d’accord pour améliorer la façon dont les services ambulanciers sont financés et gérés et nous partageons l’objectif du ministre d’obtenir une meilleure reddition de comptes et plus d’imputabilité, réagit le vice-président de la FSSS-CSN, Dany Lacasse. Malheureusement, nous ne voyons pas du tout en quoi cette réforme permettrait une amélioration des services et le ministre demeure muet sur ce qu’il entend faire des sommes qu’une optimisation du financement pourrait dégager. Notamment, rien n’est prévu pour s’attaquer aux enjeux de la surcharge de travail dans les grands centres comme Montréal-Laval ni aux horaires de faction, toujours en vigueur dans plusieurs régions, un système désuet et inadéquat tant en ce qui a trait aux services à la population qu’aux conditions de vie des paramédics. »
Les représentantes et représentants des syndicats du secteur se réuniront demain, à Montréal, afin d’étudier plus en profondeur les propositions ministérielles et convenir d’une position commune.
Inquiétudes
« Au niveau des négociations des conditions de travail, il y a de nombreuses incertitudes, enchaîne le responsable du secteur préhospitalier au sein de la FSSS-CSN, Jean Gagnon. Nous avons besoin d’un forum national pour discuter des matières qui concernent l’ensemble du personnel au Québec. Si l’intention du gouvernement est de réinstaurer des négociations entreprise par entreprise, cela constituerait un recul de plusieurs années. Or, selon nous, le secteur des services préhospitaliers a au contraire besoin d’une plus grande cohésion, de cohérence, d’une vue d’ensemble, notamment en ce qui a trait aux conditions de travail. Quel effet cette annonce aura-t-elle sur les négociations que nous menons actuellement pour le renouvellement des conventions collectives. »