Parmi les revendications présentées par l’AFPC au Conseil du Trésor mercredi figurent une trentaine de suggestions pour améliorer la situation.
« Les compressions imposées aux services publics ont causé un stress immense aux gestionnaires et à nos membres, affirme Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC. Il faut tirer des leçons de notre expérience pour améliorer le système, notamment en consultant davantage les gens qui offrent les services publics et en les traitant décemment en période de compressions.
Les coupes ont mis le moral à zéro dans la fonction publique fédérale, et pour des années à venir. La santé mentale de milliers d’employés en a grandement souffert. »
L’AFPC demande plus de transparence. Pour mieux assurer les services publics au fédéral tout en évitant les départs involontaires, il faut consulter les principaux intéressés. Le public a droit de savoir comment les pertes d’emploi affectent les services dont ils ont besoin et ce qui arrive à ceux et celles qui offrent les services.
Le système des départs volontaires doit être amélioré, ce qui diminuera l’anxiété des employés, leur redonnera le moral et créera des milieux de travail plus sains.
Le syndicat propose aussi de tenir compte de l’ancienneté quand les départs volontaires ne suffisent pas à réduire suffisamment les effectifs. L’ancienneté est largement respectée au Canada, tant au public qu’au privé.
« Tenir compte de l’ancienneté, c’est juste, c’est transparent, ajoute Robyn Benson. Tout le monde comprend cette règle du jeu, de loin préférable à celles de l’atroce système actuel, qui met les employés en concurrence les uns avec les autres pour garder leur emploi. »
Selon le rapport annuel de la Commission de la fonction publique du Canada, la réduction des effectifs au fédéral entre juillet 2011 et juillet 2014 équivaut à 36 900 emplois à temps plein.