« C’est un geste qui positionne le nouveau gouvernement en dehors de l’ère libérale. Cependant, ce n’est qu’un premier pas dans la bonne direction pour l’institut. Par définition, un moratoire n’est que temporaire. Aussi, il faudra s’assurer que les postes de sociothérapeutes soient maintenus à Pinel et non pas déplacés ailleurs dans le réseau », a commenté Sylvain Lemieux, président de la section locale 2960 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
« Bref, le dossier est loin d’être clos. Nous n’avons aucune garantie qu’au final, la mission de réadaptation et les services aux patients seront protégés. Pour la suite des choses, il faudra absolument que les employés soient consultés, que ce soit directement ou à travers les comités consultatifs », a précisé Sylvain Lemieux.
Rappelons que le 8 novembre dernier, la direction de l’institut avait annoncé l’abolition de 37 postes de sociothérapeutes. Pour le syndicat, il s’agit d’une erreur de redéfinition de la mission doublée d’une élimination de soins directs aux patients. En effet, la diminution du travail de réadaptation et de rééducation entraînerait une perte d’efficacité des traitements. Cela risquerait aussi d’alourdir le fardeau du reste du réseau de la santé et des services sociaux.
Le syndicat réclame donc que le nombre de sociothérapeutes reste à trois par unité en semaine, et à deux par unité les week-ends.
La section locale 2960 du SCFP représente les quelque 700 employés de l’Institut Philippe-Pinel. Ils exercent des fonctions telles qu’infirmière, sociothérapeute, agent d’intervention/garde, commis-surveillant d’unité, préposé à l’entretien ménager, préposé au service alimentaire et agente administrative.
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