« Le ministre se vante d’être flexible, mais il annonce plutôt du temps supplémentaire pour appliquer sa réforme », réagit le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux. « Sur le fond du problème, il ne semble pas être disposé à entendre ce que tout le monde lui dit sur le terrain, c’est-à-dire : de grâce, ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain, respectez les ententes signées, nuancez votre approche mur-à-mur, car la majorité des régimes n’est pas en difficulté », ajoute Serge Cadieux.
« Contrairement à ce que dit le ministre, nous n’avons pas demandé le retrait pur et simple de son projet de loi. Nous sommes disposés à faire le débat. Mais nous avons demandé de pouvoir le faire avec des informations à jour. Or, le ministre refuse de fournir les derniers chiffres disponibles à la Régie des rentes du Québec. C’est déplorable et même scandaleux ! », s’insurge le secrétaire général de la FTQ.
Rappelons que la FTQ s’est montrée ouverte à des modifications de ce projet de loi puisqu’elle a dit :
NON à remettre en cause les ententes signées de bonne foi entre les parties et qui accordent des droits aux salariés et aux retraités relativement au service passé.
OUI à négocier des conditions différentes pour le service futur afin d’assurer une santé financière adéquate et de pérenniser les régimes actuellement en difficulté.
OUI à la fixation d’un seuil de capitalisation (85 %) à partir duquel la restructuration des régimes est déclenchée.
De plus, la FTQ revendique depuis plusieurs années la bonification du Régime de rentes du Québec qui bénéficierait à l’ensemble de la population.