« Les Premières Nations du pays entier montrent qu’elles sont engagées à relever activement le plus grand défi de notre époque, à savoir la destruction du climat. La diversité des participants et des sujets abordés a conféré à la réunion une portée sans précédent. À titre de gardiens originels de la terre, nous devons collaborer en tant que partenaires à part entière dans l’élaboration et la mise en œuvre du plan climatique du Canada. Nous avons la responsabilité sacrée de nous occuper de nos territoires traditionnels et de les entretenir, et nous avons des droits, en tant que Premières Nations, qui doivent être respectés. Nos connaissances traditionnelles seront essentielles dans la lutte pour guérir la Terre mère », a déclaré le Chef national, Perry Bellegarde.
Le chef régional de l’APN au Yukon, Kluane Adamek, a accueilli les délégués sur le territoire et a parlé de la nécessité de faire face à la crise selon le point de vue des Premières Nations.
« Nous devons aborder le changement climatique selon une perspective globale et comprendre que tout est interrelié. De la santé au logement, en passant par l’économie, tout est lié à la Terre mère et au climat, a affirmé la chef régionale, Mme Adamek. Les effets de la crise climatique se font sentir deux à trois fois plus vite dans le nord que dans les autres régions du Canada. Les régions du nord continuent à montrer la voie en matière de lutte contre le changement climatique et les Premières Nations se sont récemment réunies pour officialiser une déclaration sur le climat décrivant la voie à suivre. Les Premières Nations doivent être considérées comme des chefs de file dans la recherche de solutions et dans la transition vers l’énergie verte. Nous continuerons à nous réunir à l’échelle des nations, des régions et du pays afin de discuter de ces solutions novatrices et d’élaborer un plan pour l’avenir. Si nous voulons sauver notre planète pour les générations futures, nous devons radicalement changer notre façon de vivre. Nous avons démontré cette volonté d’aller de l’avant en nous engageant à planter un arbre pertinent d’un point de vue culturel pour chacun des 380 participants au Rassemblement, afin de compenser l’empreinte carbone de l’événement. »
À l’occasion du Rassemblement national sur le climat, l’APN a également tenu une réunion de son Conseil des jeunes à laquelle d’autres jeunes ont pu participer. Rosalie LaBillois, coprésidente du Conseil des jeunes de l’APN, a fait valoir les mesures positives et efficaces proposées lors de la rencontre : « C’était formidable d’entendre toutes les idées et les solutions potentielles proposées par les jeunes des Premières Nations provenant des quatre coins du pays. Toutefois, il est évident qu’ils sont très inquiets, voire effrayés, de ce que l’avenir leur réserve. Il est temps que tous les dirigeants, autochtones et non autochtones, fassent le travail nécessaire pour que nos enfants puissent profiter de la terre et des cours d’eau, aller à la chasse et cueillir des baies et prendre part à toutes les activités caractéristiques des Premières Nations. Les jeunes disent qu’il est temps d’agir. Nous allons surveiller nos générations plus âgées et espérons qu’ils prendront des mesures immédiates afin de corriger les changements que subit actuellement la Terre mère. »
L’APN compilera les renseignements, les solutions et les meilleures pratiques du Rassemblement national sur le climat et les mettra à la disposition du public à l’adresse www.afn.ca.
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