« Ce rapport du CSBE ne fait que confirmer ce qu’on savait déjà et ce qui a été révélé par d’autres enquêtes et rapports dans le passé. Cela s’ajoute à plus d’une vingtaine d’autres rapports qui s’accumulent sur les tablettes, qui prennent la poussière et dont nous attendons toujours un réel plan d’action pour remédier aux problèmes », souligne Lise Lapointe présidente de l’AREQ.
Des solutions, il y en a, mais les actions ne suivent pas
Si les recommandations du CSBE doivent être prises en compte, il en va de même pour les recommandations de tous les rapports rendus publics dans les dernières années. Au début de la pandémie, l’AREQ avait recensé 17 rapports et 153 recommandations pour améliorer les conditions de vie des aînés. Or, seulement 10 % de ces recommandations ont été appliquées, ce qui explique en partie la dégradation des soins aux aînés et l’hécatombe de la première vague.
« Trop souvent, la partisanerie l’emporte sur le bien commun quand vient le temps d’agir pour améliorer les conditions de vie des aînés. Or, le défi démographique du Québec est trop important pour garder la tête dans le sable. Il est plus que temps qu’on entreprenne un chantier non partisan pour mettre en place des solutions efficaces, pérennes et souhaitées par les aînés, pour les aînés d’aujourd’hui et de demain », ajoute Mme Lapointe.
Le défi démographique est à nos portes
Rappelons qu’en 2030, dans seulement huit ans, le quart de la population sera âgée de 65 ans et plus. C’est une bonne nouvelle, car cela signifie que l’espérance de vie a augmenté. Néanmoins, il y a un défi démographique réel, car il y aura inéluctablement une croissance des besoins en soins à domicile et en hébergement. Si nous ne sommes pas en mesure actuellement d’offrir de la dignité aux personnes aînées en perte d’autonomie, comment pouvons-nous espérer mieux dans huit ans si on ne fait rien ?
« Les solutions ont été exprimées à maintes reprises par des experts et des professionnels du milieu. Les aînés ont aussi exprimé maintes fois leur souhait de pouvoir rester dans le domicile de leur choix et y recevoir des services et des soins le plus longtemps possible. Il est crucial d’agir dès maintenant », conclut Mme Lapointe.
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