Édition du 25 mars 2025

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Négociations du secteur public

Rapport de l'Institut de la statistique du Québec - Le personnel professionnel de l'État est encore sous-payé

QUÉBEC, le 30 nov. 2023 - Alors que les membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) sont en négociation pour le renouvellement de leur convention collective, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) vient confirmer qu’ils sont sous-payés comparativement aux travailleurs et travailleuses des autres services publics et même du secteur privé.

« Ce n’est malheureusement pas une surprise, cela fait des années que l’ISQ observe cette situation. Pendant combien de temps devrons-nous encore la dénoncer pour que le gouvernement comprenne enfin qu’il y a un rattrapage à faire ? Non seulement l’offre de 10,3 % sur cinq ans qui nous est faite actuellement ne prévoit aucun rattrapage, mais elle va mener à un appauvrissement de nos membres en raison de l’inflation importante. Ce n’est pas pour rien que nos membres sont en colère », tonne Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

Des conditions de club-école

Selon le rapport sur la rémunération des salariés de l’ISQ diffusé ce matin, on constate que le personnel professionnel de l’État gagne un salaire inférieur de 15,3 % à celui du personnel professionnel des autres organisations publiques (gouvernement fédéral, universités, municipalités et entreprises publiques) et de 13,7 % avec celui du secteur privé. « Dans ce contexte, ce n’est pas étonnant que le gouvernement du Québec soit devenu le club-école des autres organisations. Il y a une importante perte d’expertise actuellement parce qu’il ne parvient pas à attirer et retenir les professionnelles et professionnels », constate M. Bouvrette.

Les données de l’ISQ montrent également que les avantages sociaux sont loin d’être aussi avantageux que le veut la croyance populaire. Ainsi, la rémunération globale du personnel professionnel de l’État québécois est inférieure de 14,4 % à celle du personnel professionnel des autres organisations publiques et elle est comparable à celle du secteur privé. « Pour les assurances collectives, par exemple, l’employeur ne paie même pas l’équivalent de la taxe de 9 % alors que la plupart des employeurs assument au moins la moitié de la facture. Le gouvernement fait carrément de l’argent avec les assurances de son personnel professionnel », déplore M. Bouvrette.

Moyens de pression

Le SPGQ entend continuer de se battre afin d’obtenir les meilleures conditions de travail possibles pour ses membres. Actuellement, trois groupes de salariées et salariés membres du SPGQ ont voté en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Il s’agit de la fonction publique (25 000 personnes), des collèges (760 personnes) et de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel (110 personnes). « Nos membres sont déterminés à prendre les moyens nécessaires afin d’améliorer leur sort et de préserver la mission de l’État, souligne M. Bouvrette. Nos membres des collèges seront d’ailleurs en grève le 14 décembre. »

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