« Ce qui est déraisonnable et inéquitable, c’est de creuser le retard salarial de l’ensemble du personnel de l’État québécois par rapport aux autres salariés québécois, et ce, depuis des décennies. Ce qui est aussi insensé et arbitraire, c’est de perpétuer la discrimination systémique à l’endroit d’une majorité de professionnelles. Si la Commission de la fonction publique avait été sérieuse dans son enquête, elle aurait aussi soulevé ces éléments. Ils sont, de notre point de vue, bien plus inquiétants qu’une prime qui semble parfois l’unique rempart pour éviter un exode de professionnels chevronnés et compétents hors de la fonction publique » pourfend Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Le SPGQ peine à comprendre que la CFP s’attarde à l’écorce d’un seul arbre alors que l’ensemble de la forêt révèle des éléments troublants pour une majorité d’expertes et d’experts de l’État. Si cette prime déplaît tant à la CFP qui l’estime injuste, comment se fait-il qu’elle ne dise rien en ce qui a trait à la situation financière des professionnelles et professionnels ? Pourtant, celle-ci se dégrade, année après année, et fait perdre de précieux effectifs au profit d’autres administrations ou sociétés d’État. Le SPGQ s’insurge que la CFP n’estime pas cela déraisonnable et inéquitable.
« La sortie de ce rapport de la CFP, en pleine négociation pour le renouvellement de la convention collective de nos membres, nous apparaît comme une volonté délibérée de jeter de l’huile sur le feu et de déstabiliser cette négociation de façade. Pourtant, la CFP a pour mandat, notamment, de vérifier le caractère impartial et équitable des décisions prises en matière de gestion des ressources humaines qui affectent les fonctionnaires et, aussi, de veiller au respect de la Loi sur la fonction publique et de ses règlements. Cette situation est totalement inacceptable ! Encore une fois, tout se fait sur le dos de nos membres dont l’effectif se compose à 70 % de femmes » conclut Mme Lamarre.
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