« Le rapport du BAPE sur GNL Québec est on ne peut plus clair : les risques associés au projet dépassent de loin ses avantages. Le ministre Charette a posé trois conditions aux promoteurs : que le projet bénéficie d’une acceptabilité sociale, qu’il permette de réduire les émissions de GES et qu’il aide à la transition énergétique mondiale. Aucune de ces conditions n’est au rendez-vous. Le ministre a beau être très créatif pour trouver des excuses et des justifications, il ne peut pas nier ce qui est écrit noir sur blanc dans le rapport. M. Charette a tous les pouvoirs en main pour refuser le projet : il doit planter le dernier clou dans le cercueil de GNL Québec », martèle Ruba Ghazal.
Dans son rapport rendu public ce matin, le BAPE conclut notamment que GNL risque de retarder la transition énergétique et de hausser les émissions de GES à l’échelle mondiale, contredisant ainsi de nombreux arguments avancés par François Legault et son gouvernement au fil des années.
« Pas plus tard que la semaine dernière, MM. Legault et Charette ont lancé la pierre au PQ et au PLQ pour avoir autorisé le projet ultrapolluant de la cimenterie McInnis. Comment peuvent-ils aujourd’hui continuer de flirter avec un projet qui aurait des impacts encore plus néfastes sur le plan environnemental ? J’invite François Legault à faire preuve de cohérence : si McInnis était un scandale péquisto-libéral, comme il l’a dit lui-même, il doit se rendre à l’évidence que GNL serait une catastrophe signée Coalition Avenir Québec », prévient la députée solidaire.
GNL : une affaire en or pour l’Alberta, une catastrophe pour le Saguenay
Toujours selon le rapport du BAPE, lors de la phase d’exploitation de GNL Québec, les bénéfices économiques allégués du projet se manifesteraient surtout dans l’Ouest canadien, dans l’industrie de production du gaz naturel. Ces conclusions confirment ce que Québec solidaire martèle depuis des mois : GNL Québec est une catastrophe annoncée pour l’économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
« Le BAPE nous confirme que GNL Québec est un mirage économique pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les seuls qui bénéficieraient de GNL, ce sont les producteurs de gaz sale en Alberta. La pandémie nous a appris quelque chose d’important : les décisions que le gouvernement prend aujourd’hui auront des impacts sur le Québec de demain. Si la CAQ permet à GNL Québec de réaliser son projet, les générations futures en paieront collectivement le prix. La seule bonne décision que peut prendre le gouvernement aujourd’hui, c’est de tourner la page une fois pour toutes sur ce projet rétrograde », conclut Ruba Ghazal.
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