Aujourd’hui, l’Association des centres de traitement des dépendances du Québec a révélé que près du tiers de ses 54 centres devront fermer leur porte à la suite des coupures décidées par la ministre Maltais. Dès le 1er juin 2013, les séjours en Centre seront limités à un maximum de 90 jours par année répartis sur un maximum de deux séjours. Ces coupures réduiront de près de 25% les sommes versées annuellement à ces centres.
« L’entêtement de la ministre Maltais dans ce dossier est irrationnel. Afin d’économiser 5,6 millions $, elle va aggraver une problématique de santé publique. Elle causera des dépenses beaucoup plus élevées dans le reste du système, qui devra ramasser les pots cassés. Les plus de 2 000 personnes qui ne recevront plus les soins dont elles ont besoin ne guériront pas par magie ! » estime Amir Khadir, médecin et député de Mercier pour Québec solidaire.
Dr Khadir fait valoir que si l’ancien gouvernement libéral a pu se rendre à l’évidence en 2009 en abandonnant son projet de limiter les séjours à 183 jours par année, le gouvernement du Parti Québécois peut en faire autant sans gêne. « Les données scientifiques ne changent pas en fonction de la couleur politique du gouvernement. Les études établissent sans l’ombre d’un doute que le taux de réussite des traitements de la dépendance aux drogues est en lien direct avec leur durée. Souhaitons que la ministre n’ait pas attrapé le virus conservateur du mépris de la science lors de sa récente visite à Ottawa », lance-t-il.
« Nous serons les premiers à applaudir si la ministre fait marche arrière et abandonne l’ensemble de ses coupures. Pour l’instant, son gouvernement semble reculer uniquement quand les associations patronales grognent mais pas quand ses mesures d’austérité touchent les plus faibles. Pour un gouvernement qui se dit social-démocrate, c’est d’une totale incohérence », conclut le député de Mercier.