En cette Journée internationale du refus de la misère, les organismes soulignent qu’il est temps pour le premier ministre Couillard de faire changement et de mettre en place des politiques pour lutter contre les causes de la pauvreté « Depuis le début de son mandat, nous avons connu l’austérité, le projet de loi 70 qui diminue le revenu minimum des premiers demandeurs d’aide sociale à 399$ par mois, mais rien d’envergure pour aider durablement les personnes à sortir de la pauvreté n’a été présenté ! », s’indigne Yann Tremblay-Marcotte du Front commun des personnes assistées sociales du Québec.
Dans un contexte où le gouvernement Libéral tarde à déposer son 3e plan de lutte à la pauvreté et où il prétend réfléchir à des politiques sociales pour le 21e siècle, Sylvia Bissonnette du GRFPQ renchérit que « tôt ou tard, le Premier ministre devra se pencher sur l’idée d’un revenu social pour garantir un revenu à toutes et tous qui brisera le cycle de la pauvreté. Il s’agit d’une réelle alternative pour le 21e siècle ».
En effet, face aux difficultés des régimes assuranciels de garantir un revenu suffisant et de la lourdeur bureaucratique de différents programmes d’aide, plusieurs pays se tournent vers des projets pilotes de revenu minimum. « Le Québec veut-il faire partie des pays innovateurs ou bien être à la remorque ? », se questionne Sylvia Bisonnette du GRFPQ.
Les deux organismes réfléchissent depuis près de 20 ans à une forme de revenu de base qui permettrait aux personnes de sortir de la pauvreté en garantissant le droit à un revenu décent. Pour ces organismes, l’avenir de la lutte à la pauvreté passe nécessairement par un investissement du gouvernement dans une forme de revenu social universel garanti.
Les organismes se disent prêts à rencontrer les ministres et député.e.s pour présenter une alternative mûrement réfléchie.