Édition du 17 décembre 2024

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Premières Nations

« Le gouvernement de Philippe Couillard et les 'Autochtones urbains' : encore des demi-mesures qui risquent de rater leur cible » (APNQL)

WENDAKE, QC, le 17 oct. 2016 - Selon l’APNQL, le gouvernement de Philippe Couillard cherche encore une fois à échapper à ses responsabilités à l’égard des femmes de Premières Nations qui ont courageusement dénoncé, il y a bientôt un an, les agissements de policiers. Plutôt que de mettre sur pied l’enquête publique sur les relations entre les services policiers et les membres des Premières Nations que réclament autant l’Assemblée des chefs que Femmes Autochtones au Québec, le gouvernement de Philippe Couillard fait encore une fois miroiter des chiffres, lance de la poudre aux yeux, destinée avant tout à cacher son inaction.

« Nos filles et nos femmes qui ont dénoncé les agissements de policiers, non seulement à Val‑d’Or mais partout sur le territoire, sont le plus souvent laissées à elles-mêmes. Elles ont osé parler après des années de silence, avec beaucoup de courage, elles se retrouvent aujourd’hui seules, devant rien, et réclament justice. Ont-elles été entendues ? », s’interroge Ghislain Picard, chef de l’APNQL.

Selon l’APNQL, les mesures annoncées aujourd’hui, bien que nécessaires pour soutenir les organismes communautaires dans leur mission, non seulement ne répondent en rien à la situation vécue par nos femmes qui ont osé briser le silence, mais elles ajoutent à la confusion autour de la situation des « Autochtones urbains ».

« La présence des membres des Premières Nations dans les villes est une question très complexe qui préoccupe l’APNQL au plus haut point et, depuis longtemps, une question qui mérite mieux que les généralités qu’annonce aujourd’hui le gouvernement Couillard, sans avoir consulté l’Assemblée de nos chefs. Confondre ainsi, d’une part, les difficiles relations entre les Premières Nations et les services policiers et, d’autre part, l’ensemble des enjeux urbains auxquels notre population est confrontée, sert avant tout l’image du gouvernement de Philippe Couillard. Tel qu’il l’a fait l’an dernier à la suite des révélations de Val-d’Or, le gouvernement Couillard cherche à faire diversion. Nos femmes, nos filles, nos Premières Nations méritent mieux que cela », conclut Ghislain Picard.

Près d’un an après la dernière rencontre qu’il a eue avec les Chefs de l’APNQL à la suite des dénonciations de Val-d’Or, le chef de l’APNQL invite le premier ministre Couillard à rencontrer à court terme les chefs de l’APNQL pour aborder les vraies questions.

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