« Nos filles et nos femmes qui ont dénoncé les agissements de policiers, non seulement à Val‑d’Or mais partout sur le territoire, sont le plus souvent laissées à elles-mêmes. Elles ont osé parler après des années de silence, avec beaucoup de courage, elles se retrouvent aujourd’hui seules, devant rien, et réclament justice. Ont-elles été entendues ? », s’interroge Ghislain Picard, chef de l’APNQL.
Selon l’APNQL, les mesures annoncées aujourd’hui, bien que nécessaires pour soutenir les organismes communautaires dans leur mission, non seulement ne répondent en rien à la situation vécue par nos femmes qui ont osé briser le silence, mais elles ajoutent à la confusion autour de la situation des « Autochtones urbains ».
« La présence des membres des Premières Nations dans les villes est une question très complexe qui préoccupe l’APNQL au plus haut point et, depuis longtemps, une question qui mérite mieux que les généralités qu’annonce aujourd’hui le gouvernement Couillard, sans avoir consulté l’Assemblée de nos chefs. Confondre ainsi, d’une part, les difficiles relations entre les Premières Nations et les services policiers et, d’autre part, l’ensemble des enjeux urbains auxquels notre population est confrontée, sert avant tout l’image du gouvernement de Philippe Couillard. Tel qu’il l’a fait l’an dernier à la suite des révélations de Val-d’Or, le gouvernement Couillard cherche à faire diversion. Nos femmes, nos filles, nos Premières Nations méritent mieux que cela », conclut Ghislain Picard.
Près d’un an après la dernière rencontre qu’il a eue avec les Chefs de l’APNQL à la suite des dénonciations de Val-d’Or, le chef de l’APNQL invite le premier ministre Couillard à rencontrer à court terme les chefs de l’APNQL pour aborder les vraies questions.