La proposition du gouvernement ignore complètement les problèmes maintes fois exprimés par les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques. La colère suscitée par les offres patronales est sans équivoque : décevantes, insuffisantes et insultantes sont des qualificatifs qui ont été utilisés par les représentantes syndicales.
« Alors que le réseau de la santé tombe en ruines, que les professionnelles sacrifient leur santé physique et mentale pour arriver à donner des soins aux patient-e-s et que la qualité de ces soins est mise en péril, cette proposition démontre le manque de respect du gouvernement envers une main-d’œuvre majoritairement composée de femmes », déclare Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Le gouvernement s’entête à vouloir dégrader les conditions de soins
L’élément le plus révoltant pour les membres de la FIQ est le fait que le gouvernement s’entête à vouloir changer, quand il le désire, les professionnelles en soins d’établissement ou de spécialité, sans respect pour leur jugement professionnel ou leur vie personnelle.
« La ministre LeBel dit qu’elle ne veut forcer personne à se déplacer pour son quart de travail, mais ce n’est pas ce qu’on nous dit à la table de négociation. La partie patronale maintient qu’elle commencera par demander des volontaires. Si elle n’en trouve pas ou si elle n’en trouve pas suffisamment, elle imposera alors le déplacement. Ça ne fera que pousser plus de professionnelles en soins vers la porte de sortie. », explique Jérôme Rousseau, vice-président et coresponsable de la négociation.
Grève les 8 et 9 novembre prochains
Les professionnelles en soins de partout au Québec tiendront deux journées de grève la semaine prochaine, soit les 8 et 9 novembre. Cette grève est rendue nécessaire par l’incapacité du gouvernement à écouter les recommandations et les demandes de la FIQ.
Rappel : pas de pénurie de professionnelles en soins au Québec
La Fédération tient à rappeler qu’il n’y a jamais eu autant de professionnelles en soins diplômées au Québec : environ 82 000 infirmières, près de 30 000 infirmières auxiliaires, plus de 4500 inhalothérapeutes, près d’une centaine de perfusionnistes cliniques. Ce qu’il manque, ce sont des professionnelles en soins prêtes à travailler aux difficiles conditions du réseau public.
« Ça fait des décennies qu’on s’enfonce dans le cercle vicieux du désinvestissement en santé. Au lieu de comprendre le message et de faire demi-tour, le gouvernement persiste à vouloir dégrader nos conditions encore plus en nous envoyant n’importe où, n’importe comment. On vous le dit, monsieur Legault, la voie sur laquelle vous vous entêtez est carrément dangereuse pour les patient-e-s, et c’est pourquoi vous allez trouver la FIQ sur votre chemin. », conclut Nathalie Levesque, vice-présidente et coresponsable de la négociation.
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