« Déjà en temps normal, notre réseau public a de la difficulté à répondre aux besoins de la population en matière de santé mentale. Les listes d’attente pour avoir accès à un psychologue au public se comptent d’ailleurs en moyenne en mois. Je m’explique bien mal comment on peut se passer de l’aide de plus de 400 intervenants en santé mentale alors que la majorité de nos professionnels et de nos ressources en santé sont mobilisés dans la lutte contre la COVID-19 », fait valoir M. Zanetti.
« Pour bien des Québécoises et des Québécois, l’isolement, les pertes d’emploi et le stress engendré par la crise sanitaire sont un véritable cocktail toxique et engendrent de la détresse psychologique. Dans ce contexte de crise, le gouvernement du Québec n’est pas en posture de refuser ce coup de pouce des psychologues du privé, qui pourrait littéralement sauver des vies. J’invite la ministre McCann à intégrer tous les psychologues de pratique privée qui le souhaiteraient dans le réseau public, et ce, pour toute la durée de la crise sanitaire », ajoute-t-il.
Rappelons que la semaine dernière, M. Zanetti a écrit à la ministre de la Santé, Danielle McCann, afin de lui faire part des solutions solidaires pour répondre à la demande :
– Mobiliser les professionnels : lancer un appel aux candidatures auprès des intervenants en santé mentale (personnes exerçant dans le privé, étudiant-e-s ou retraité-e-s) pour constituer une banque de professionnels pouvant prêter main-forte au réseau public en cas de surcharge.
– Renforcer la première ligne : mettre sur pied un service de soutien psychologique 24/7 qui donne la priorité aux professionnel-le-s de la santé qui combattent le coronavirus. Au 811 s’ajouterait d’autres services faisant usage du Web et de la télépratique. S’assurer que le Programme d’aide aux employés (PAE) répond aux besoins du secteur public et bonifier l’offre le cas échéant.
– Sensibiliser les gens à risque : augmenter la publicité auprès des groupes à risque afin de mieux les informer sur les ressources disponibles dans les réseaux public et communautaire.
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