« Nous ne sommes pas dupes. Quand on nous informe que l’établissement devra récupérer sept millions de dollars, on sait très bien que cela se fera sur le dos des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de la région. L’impact sur les conditions de travail de nos membres est toujours ignoré par le conseil d’administration lors de ces changements. On ne nous prend pas en compte dans l’équation ! Il faudra encore une fois faire plus avec beaucoup moins », soutient la présidente.
Un premier geste à poser
Nathalie Savard trouve indécent que deux des « nouveaux » projets d’optimisation prévus concernent la main d’œuvre indépendante et le temps supplémentaire. « Dans ces dossiers, le premier geste à poser est évidemment l’affichage des nombreux postes retenus par l’employeur. Le conseil d’administration doit absolument prendre en considération les nombreux griefs déposés par le SIISNEQ-CSQ et régler ces problématiques », ajoute la leader syndicale.
L’assurance-salaire, un problème plus large
Concernant le projet d’optimisation de l’assurance-salaire, pour Nathalie Savard, le problème est plus large : « Si le personnel en soins est de plus en plus malade, c’est en raison des compressions budgétaires qui affectent les ressources des établissements et qui mènent à des conditions de travail tout simplement indécentes. Au moment où les gens sont au bout du rouleau, le conseil d’administration décide d’adopter un style de gestion de l’assurance-salaire hyper-rigide. Le projet est tout simplement aberrant. Le SIISNEQ-CSQ s’assurera que les décisions administratives respecteront la convention collective de ses membres. »
Mobilité et flexibilité
En ce qui a trait à la stabilité des équipes de travail, le discours du conseil d’administration est très inquiétant. « On sent une forte volonté de celui-ci de déplacer les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes dans les établissements où l’employeur a des besoins, et ce, sans se soucier de leur port d’attache, s’insurge la présidente. Le SIISNEQ-CSQ fera respecter sa convention collective, qui ne laisse aucune place à la mobilité et à la flexibilité », met en garde Nathalie Savard.
Enfin, selon la présidente du SIISNEQ-CSQ, le conseil d’administration doit arrêter de se fermer les yeux. « Les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes ont elles aussi à cœur d’améliorer la qualité des soins et la sécurité des bénéficiaires. Or, quand elles sont forcées de travailler dans des conditions inhumaines et indignes, cela a nécessairement des impacts négatifs sur l’ensemble du réseau. Le SIISNEQ-CSQ poursuivra ses actions pour défendre les conditions de travail de ses membres et pour s’assurer que la population puisse être soignée dans un environnement adéquat », conclut Nathalie Savard.