Monsieur le premier ministre,
Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) déplore votre absence de reconnaissance à l’égard du personnel professionnel de l’État. Depuis le début de la pandémie, vous n’avez jamais salué l’implication et le dévouement de vos 30 000 expertes et experts qui, chaque jour, offrent pourtant des services inestimables, contribuant ainsi à la mise en œuvre des mesures et politiques publiques décrétées par votre gouvernement.
Tapis dans l’ombre, loin des projecteurs, les professionnelles et professionnels de l’État posent une multitude de gestes liés à l’enseignement supérieur, à la santé, à la protection des personnes, à la justice, à la culture, à la langue, à l’environnement, à la sécurité, aux infrastructures, aux services financiers, à l’aménagement du territoire et bien d’autres. Ces gestes assurent la stabilité, le bon fonctionnement, la planification, le rayonnement et la santé des institutions québécoises.
Non seulement le personnel professionnel effectue un travail essentiel au service des Québécoises et Québécois, mais il vient en plus prêter main-forte en santé, notamment par le biais d’une escouade de prévention, mise sur pied pour informer et sensibiliser les employeurs et les travailleurs sur les normes sanitaires en milieu de travail à mettre en place, et ce, afin de réduire et contrôler la propagation de la COVID-19.
Leur implication demeure souvent invisible, mais elle bien réelle, sur de nombreux fronts. Par exemple, les professionnelles et professionnels au service d’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) maintiennent leurs rencontres et continuent à offrir du soutien. Il en va de même au ministère de la Santé et des Services sociaux, au ministère de la Sécurité publique, à Revenu Québec, ainsi qu’au sein de nombreux ministères et organismes d’État.
Les professionnelles et professionnels, gardiens des services de l’État et pierres angulaires de son fonctionnement, sont parmi les plus scolarisés de la société. La responsabilité d’assurer une grande partie des services étatiques repose sur eux. La mise en œuvre des visions et des choix de l’État est le résultat de leur travail.
Le SPGQ s’inquiète et s’offusque donc de votre absence de reconnaissance quant à la valeur essentielle du rôle du personnel professionnel, un rôle rarement valorisé. Malgré la pandémie et les risques de contagion, le travail des professionnelles et professionnels s’illustre pourtant au quotidien en diverses facettes, qu’il soit fait en présentiel ou à distance.
Les professionnelles et professionnels portent la responsabilité d’assurer une grande partie des services étatiques. Pouvez-vous, monsieur le premier ministre, leur offrir la valorisation, la reconnaissance et le respect qu’ils méritent ?
Line Lamarre
Présidente
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
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