Rappelons que le Grand Nord est aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre et qu’il devenait urgent de mettre en place certaines conditions permettant d’attirer des professionnelles en soins au Nunavik. Ainsi, il a été convenu avec le gouvernement que les congés sans solde nordiques pour les professionnelles en soins travaillant au sud et qui souhaitent aller travailler au nord seront maintenant octroyés de manière quasi automatique. « Les employeurs des établissements de santé au sud ne pourrons plus, comme c’est le cas actuellement, les refuser pour aucune raison valable. Les conditions pour l’obtention de ce congé seront grandement assouplies, voire pratiquement inexistantes permettant ainsi à un plus grand nombre de professionnelles en soins d’y accéder », d’expliquer Jérôme Rousseau et Nathalie Levesque, vice-présidentes et coresponsables de la négociation.
Bonification des montants d’attraction
Les professionnelles en soins qui décident d’aller travailler dans le Grand Nord ont accès à des primes d’attraction qui n’avaient pas été mises à jour depuis 1999. La FIQ a convenu d’une bonification importante de ces primes qui seront aussi ajustées annuellement en fonction des augmentations salariales prévues à la convention collective. « On parle d’un rattrape de ces primes de plus 46 %. Cela représente un incitatif monétaire important venant enfin reconnaître les inconvénients liés au fait de travailler sur un territoire particulièrement éloigné et aura, sans aucun doute, un effet positif d’attraction sur celles qui seraient tentées d’aller soigner au Nunavik », de poursuivre madame Bouchard.
Plus de sorties possibles
Le dernier élément important sur lequel la FIQ s’est entendu avec le gouvernement est celui du nombre de sorties possibles pour les professionnelles en soins travaillant au nord qui veulent revenir au sud pour visiter leur famille ou autres. « Une professionnelle en soins qui demandera à se prévaloir d’un aménagement du temps de travail au Nunavik aura droit à 6 sorties par année, donc davantage de billets d’avions payés. Actuellement, le nombre de sorties était plafonné à 4 ce qui fait qu’une professionnelle en soins ne pouvait travailler 4 semaines au nord et revenir 4 semaines au sud. C’est un élément important qui facilitera la conciliation travail- vie personnelle de ces professionnelles en soins et permettra également de stabiliser l’offre de service dans le Grand Nord », de conclure monsieur Rousseau et madame Levesque.
Un message, un commentaire ?