« Le SPGQ est profondément choqué de ces conclusions qui noircissent le travail des professionnels, comme si une médaille n’avait qu’un seul côté. Pourtant, dès avril 2016, le SPGQ a déposé une plainte pour dénoncer l’inefficacité des mécanismes de prise en charge existants qui provoquent la détresse grandissante de nos membres. Les problèmes signalés dans cette plainte, tout comme ceux notés par La facture, relèvent des orientations et des politiques corporatives de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), de qui relève l’IVAC », dénonce Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Le SPGQ a ainsi déposé une plainte contre l’employeur des professionnels de la direction de l’IVAC à Montréal, car celui-ci néglige de s’assurer que l’organisation du travail ne porte pas atteinte à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique des travailleurs. Dans sa plainte, le SPGQ dénonce le nombre de dossiers toujours en augmentation, une incapacité à répondre à la demande, un constant sentiment d’urgence, une pression permanente, la difficulté d’offrir un service de qualité, d’encadrer et d’effectuer le suivi auprès des victimes et d’autres dysfonctionnements causant un stress continu et les problèmes de santé qui en découlent.
« En mai 2018, lors de la publication d’une enquête sur l’impact des compressions dans la fonction publique et parapublique, le SPGQ était revenu sur la situation à la direction de l’IVAC, qui ne s’était pas améliorée. Quand des employés de la CNESST doivent porter plainte à la CNESST, car celle-ci ne peut assurer un cadre sain de travail tellement il y a surcharge, un coup de barre s’impose », déplore Mme Lamarre.
Faisant face à de sérieux problèmes d’attraction et de rétention, l’IVAC a de la difficulté à pourvoir les postes vacants. « D’ailleurs, le projet de dossier électronique débuté en 2017 et qui devait faciliter le travail à l’interne n’est toujours pas opérationnel. Plutôt que de salir le travail des professionnels, il est impératif de se demander si l’organisation du travail et les conditions de rémunération et d’encadrement ne sont pas en cause », conclut la présidente du SPGQ.
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