« Si cette prime devait être coupée comme le souhaite le gouvernement libéral, on parle d’un appauvrissement de 4 000 $ par année par travailleuse et travailleur. C’est un recul, c’est un appauvrissement et c’est complètement insensé ! En tenant compte des offres salariales du gouvernement, ça veut dire que dans 5 ans, ces syndiqué.es seront plus pauvres de 5% sans même tenir compte de l’inflation. C’est parfaitement inacceptable et je pense que c’est important de dire toute notre solidarité à l’égard de ces travailleuses et travailleurs. Le gouvernement n’a pas le droit d’appauvrir les gens », explique Mme David.
Lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale, Mme David était accompagnée de la députée de Duplessis, Lorraine Richard, et de plusieurs syndiqué.es de Sept-Îles et Port-Cartier. Yvon Payeur, le président du Syndicat des techniciens.nnes et professionnels.lles de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord, a expliqué les conséquences négatives de la disparition de cette prime de rétention pour ces travailleurs et travailleuses.
« Depuis dimanche, on fait une vigile devant l’Assemblée nationale pour amener concrètement sur la place publique l’enjeu de notre prime d’attraction et de rétention de 8 %. On a réussi à rencontrer Martin Coiteux. On lui a expliqué clairement quelles étaient nos attentes. M. Coiteux est maintenant bien au courant, il doit s’engager à abandonner son projet. Il y a 2 500 personnes sur la Côte-Nord qui vivent de l’insécurité à cause de la disparition de cette prime. C’est une part très importante de leur budget. M. Coiteux, il faut que ça cesse ! On a besoin d’une réponse pour rassurer nos 2 500 personnes », insiste M. Payeur.
« Il y a une raison pour laquelle cette prime de rétention existe, a poursuivi Mme David. Il y a l’éloignement et les prix très élevés, mais il y a aussi la compétitivité de la rémunération dans le secteur public par rapport aux grandes entreprises minières, par exemple, qui sont présentes sur la Côte-Nord. Ce n’est pas si facile de faire du recrutement et d’être concurrentiel pour garder une main d’œuvre qualifiée. Si le recrutement dans le secteur public est plus difficile, il y aura un impact direct sur la qualité des services offerts aux Nord-Côtiers », rappelle la députée de Gouin.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire