Difficile à l’heure de l’uniformisation grandissante des médias et de la montée de la droite, de se faire l’écho fidèle de cette gauche en marche qui au Québec a commencé, —depuis l’irruption du mouvement altermondialiste (avril 2001) et la naissance de l’UFP (juin 2002) puis d’Option citoyenne (mai 2004) et de Québec solidaire (février 2006)— à mieux se faire connaître et reconnaître.
Le contexte
Car même si Québec solidaire commence à être plus connu après la dernière campagne électorale auprès d’un large public, il reste beaucoup à faire pour que les idées de la gauche soient appréciées à leur juste valeur et surtout soient reprises par des secteurs toujours plus importants de la société.
Rappelons-le : au Québec la gauche ne dispose d’aucun hebdomadaire à large tirage, encore moins de quotidien, de radio ou télévision à portée nationale. Et si elle veut reconquérir minimalement une influence sociale et culturelle, il lui faudra bien envisager un jour ou l’autre d’aller plus loin : en se faisant connaître autrement que par les seuls médias communautaires, ou par des périodiques par trop locaux et marginaux, et en se dotant de médias qui lui ressemblent, capables de réunir forces et expertises autour d’un projet de presse à la fois pluriel et rassembleur, d’audience nationale et accessible à un large public.
C’est dans cette perspective à long terme que nous avons orienté nos efforts à Presse-toi à gauche et décidé il y a un peu plus d’un an de nous lancer dans l’animation d’un site d’information hebdomadaire, notamment parce que, grâce à son immense souplesse technique, il permettait avec peu de moyens de faire une lecture critique de l’actualité tout en rejoignant un potentiel très grand de lecteurs et de lectrices.
Et même si notre initiative a reçu un bon écho et n’a pas cessé depuis de voir le nombre de ses visiteurs se multiplier et grandir au fil des mois, notamment au moment de la dernière campagne électorale, il reste que nous sommes encore loin de pouvoir être cette incontournable tribune de la gauche en marche, cet espace où, autour d’une lecture rigoureuse de l’actualité, la gauche parviendrait à se faire entendre plus largement et gagner de plus substantiels appuis.
Faire un pas de plus
D’où notre désir de faire un pas de plus, en cherchant tout à la fois à nous élargir, à nous restructurer sur un mode plus démocratique et à faire vivre à l’automne prochain un site d’actualité quotidienne plus diversifié et professionnel.
Nous élargir : notre force c’est de nous élargir plus encore, de réunir d’autres expertises et talents, d’être cet espace véritablement pluriel et critique où auteurEs, écrivainEs, artistes, journalistes et intellectuels de gauche venus de larges horizons peuvent échanger, débattre, partager leur lecture de l’actualité. En sachant toutefois que la gauche en marche, c’est-à-dire la gauche vivante et en mouvement au développement de laquelle nous voulons activement participer, c’est celle qui cherche à rompre résolument avec les politiques néolibérales de l’heure et qui en même temps juge nécessaire d’intervenir de manière autonome, tout autant sur la scène sociale et politique. D’où notre intérêt pour la démarche de Québec solidaire et pour les promesses que ce jeune parti peut incarner. Mais aussi pour toutes les formes de luttes sociales qui questionnent le désordre établi actuel et qui en ne se satisfaisant pas des reculs d’aujourd’hui, aspirent à un autre Québec possible.
Voilà pourquoi nous voulons élargir le cercle de nos collaborateurs : en faisant appel à de nouveaux chroniqueurs (journalistes, auteurEs, artistes, etc.), et en même temps en cherchant à constituer un réseau de correspondants régionaux qui un peu partout au Québec nous permettraient d’être plus au fait de tout ce qui se trame à gauche, de toutes les luttes qui se mènent au nom de ses idéaux.
Nous restructurer : ce qui nous a frappé, c’est le grand nombre de gens qui ont écrit sur notre site et qui disent le lire régulièrement, mais en même temps leur relatif éloignement de la poignée de rédacteurs et rédactrices qui le fait vivre au jour le jour. Comme s’il n’y avait pas de véritable synergie –autre que l’espace du site lui-même— entre les efforts de chacun.
Voilà pour quoi nous voulons fonder une association des artisans et amis de Presse-toi à gauche qui constituée des auteurs et divers collaborateurs se sentant particulièrement en accord avec sa ligne éditoriale et son projet de fond, tendra à s’impliquer plus activement dans le développement comme dans l’orientation de Presse-toi à gauche !
Nous professionnaliser : commenter l’actualité, rendre compte de manière rigoureuse de la nouvelle au quotidien, faire apercevoir à chaud, le point de vue de gauche qui est le nôtre, écrire rapidement et de manière accessible, tout cela a ses exigences. Et nous sommes tout à faits conscients qu’il reste beaucoup à faire pour y répondre parfaitement. Mais en s’assurant d’une plus grande présence à Montréal, en grossissant notre équipe de rédaction, en élargissant le cercle de nos collaborateurs, en cherchant à donner une dimension plus culturelle à notre couverture journalistique, nous pensons être capables de présenter à l’automne un web quotidien de qualité, axé moitié sur la nouvelle, moitié sur l’analyse de celle-ci.
Appel à tous et toutes
C’est en ce sens que nous faisons aujourd’hui appel à vous tous et toutes : auteurEs, collaboratrices et collaborateurs occasionnels, artistes, lecteurs réguliers, etc. Pouvez-vous dès maintenant nous faire savoir si vous êtes intéressés à participer plus activement au développement de Presse-toi à gauche, que ce soit comme amiEs et artisanEs de Presse-toi à gauche ou comme chroniqueur ou correspondant régulier. Il suffit de nous envoyer un courriel à redaction@pressegauche.org. Il sera plus facile pour nous de vous contacter et de vous mettre au courant de toutes les initiatives que nous prendrons à ce propos d’ici l’automne !
On attend de vos nouvelles.
On a hâte !