Plusieurs travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux étaient présents hier soir au C.A. de l’Agence. Ils ont passé un message fort en dénonçant les impacts négatifs que l’optimisation a sur leur pratique et sur les services qu’ils donnent. « Voilà plusieurs mois que les syndicats mettent en lumière les dérives de l’optimisation. Loin d’améliorer la qualité et la quantité des services, on procède actuellement au saccage des services à la population », dénonce Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.
La revendication syndicale est de procéder à un moratoire des contrats accordés à des firmes privées en optimisation du travail. « Plutôt que d’engraisser les poches de firmes privées, pourquoi les établissements et l’Agence ne misent-ils pas sur l’organisation du travail à l’interne, en partenariat avec les travailleuses et travailleurs et les syndicats ? Au moment où l’on procède encore à des compressions dans le réseau, il est absolument choquant de savoir que des contrats de plusieurs milliers de dollars sont accordés à de telles firmes. Faut-il rappeler que le réseau public doit donner des services de qualité à la population et qu’il doit donc mettre les sommes dans ces services ? », poursuit Luc Bastien.
Les syndicats de la FSSS poursuivent la mobilisation dans les établissements. « Nous avons produit une brochure d’information à l’intention de nos membres. Nous voulons ainsi faire la distinction entre l’optimisation du travail menée de front par les firmes privées et l’organisation du travail dans laquelle nous sommes un partenaire. Partout au Québec, des exemples de réussite existent. Nous pouvons améliorer les services que l’on donne, mais ce n’est certainement pas en se passant de l’expertise interne que l’on pourra le faire », avance Luc Bastien.
« Il est grand temps que l’on cesse de penser que l’on peut mettre plus de pression sur les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux. Il faut plutôt qu’on leur donne notre soutien. C’est eux qui donnent les services à la population. Ils méritent notre respect et non le mépris que leur réservent les firmes privées. À ce compte, nous attendons toujours une réponse claire du gouvernement », de conclure Luc Bastien.