« Nous souhaitons que le CISSS de la Gaspésie offre, sans délai, la formation sur la contribution à la thérapie intraveineuse aux infirmières auxiliaires, une formation qui peut faire toute la différence dans l’offre de soins à la population. Nous souhaitons également que la Direction s’attaque de façon claire à la précarité d’emploi. Il est inacceptable que des infirmières auxiliaires vivent la précarité alors que leurs collègues infirmières sont obligées de faire des heures supplémentaires », mentionne Régine Laurent, présidente de la FIQ.
Au cours des dernières semaines, la Fédération a été interpellée par nombre d’infirmières auxiliaires de la Gaspésie qui indiquent que, dans leur milieu de travail, elles ne peuvent occuper pleinement leur champ d’exercice et réaliser l’ensemble des activités professionnelles qui leur sont réservées. Plusieurs d’entre elles ont également affirmé être maintenues en précarité d’emploi et, à la demande de l’établissement, travailler et être rémunérées à titre de préposées aux bénéficiaires, alors que des heures supplémentaires sont imposées à leurs collègues infirmières.
« C’est très préoccupant que plusieurs infirmières auxiliaires du CISSS de la Gaspésie n’aient toujours pas été formées pour contribuer à la thérapie intraveineuse, alors que l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) a rendu disponible, au printemps 2015, un budget spécial dont les établissements de santé peuvent bénéficier pour rendre cette formation accessible. C’est inconcevable que les infirmières auxiliaires de la Gaspésie ne puissent pas en bénéficier pendant sa période de validité », dénonce madame Laurent.
En tant qu’organisation syndicale composée exclusivement de professionnelles en soins, la FIQ ne peut rester silencieuse face à cet état de situation nuisant tant à l’accessibilité aux soins qu’à la pratique du personnel soignant de la Gaspésie. « Les professionnelles en soins peuvent être assurées que nous serons auprès d’elles pour mener ce dossier et que nous ferons valoir leurs droits jusqu’au bout », conclut la présidente.