Édition du 12 novembre 2024

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Politique agricole - Une politique à bonifier pour une véritable souveraineté alimentaire (Québec solidaire)

MONTRÉAL, le 17 mai 2013 /CNW Telbec/ - Québec solidaire salue les
mesures annoncées par le gouvernement dans sa politique agricole, mais
est déçue qu’elle laisse de côté la vaste majorité des 49
recommandations du Rapport Pronovost. La porte-parole parlementaire et
députée de Gouin, Françoise David, invite le ministre Gendron à en
faire une véritable politique de souveraineté alimentaire en la
bonifiant sur la base de ces recommandations qui, en 2007, ont fait
consensus.

La députée de Gouin se réjouit, par exemple, de la volonté que les
territoires agricoles soient mieux protégés des spéculateurs
étrangers.

Elle espère un projet de loi ferme sur cette question. Elle aurait
cependant souhaité trouver dans la politique des mesures concrètes qui
appuient le développement de services de proximité en alimentation
saine et de circuits courts de distribution des produits
agroalimentaires locaux.

Mme David applaudit à la volonté du ministre d’obliger les réseaux
publics et les sociétés d’État à s’approvisionner auprès des
agriculteurs et agricultrices québécois. Par contre, elle se désole de
l’absence de nouvelles mesures pour mieux les soutenir face aux défis
posés par la mondialisation.

Françoise David résume : « La politique du ministre Gendron
ne répond pas complètement aux défis actuels. Rien pour faire face au défi de la baisse des revenus agriculteurs et leur endettement sans précédent ou pour soutenir la prise en compte des impératifs du développement
durable. Le monde agricole a besoin d’aide pour résister aux pressions
de la mondialisation qui se solde par la présence croissante dans nos
épiceries de produits alimentaires venus d’ailleurs ou aux problèmes
liés au très haut niveau de concentration qui caractérisent la
distribution alimentaire. »

En 2007, le commissaire Pronovost posait le diagnostic suivant : « Au
cours des dernières années, l’agriculture et l’agroalimentaire ont
été profondément secoués. L’environnement national et international a
changé, marqué notamment par l’augmentation spectaculaire du commerce
mondial et l’émergence de nouvelles puissances agricoles exportatrices.
Ces changements ont exacerbé les problèmes de concurrence de prix entre
nos produits agricoles et ceux qui nous arrivent de partout dans le
monde et envahissent nos marchés. De nouvelles incertitudes ont surgi,
soulevant des questions troublantes sur les conséquences d’une
agriculture qui n’est pas toujours respectueuse de l’environnement. »

Françoise David affirme que ce constat est tout aussi réel aujourd’hui.
« Ce qu’il nous faut, c’est un nouveau contrat social entre le monde
agricole et la société. Il nous faut mettre en valeur les fermes
familiale qui adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement
et qui ont décidé de répondre à l’appel des consommatrices et
consommateurs québécois en faveur de produits diversifiés, à haute
qualité nutritive par exemple. Ce nouveau contrat pourrait contribuer à
mettre également en valeur les terroirs, les spécialités de niche, la
production biologique, les appellations contrôlées. Il devrait aussi
revoir le soutien de l’État envers les agriculteurs et agricultrices
afin de leur assurer un revenu décent. Il pourrait notamment mieux
appuyer la mise en marché de leurs produits, réformer le mode
d’organisation des secteurs de la transformation et de la distribution
et appuyer davantage la recherche et l’innovation afin de tenir compte
des spécificités québécoises, tel que le proposait le rapport
Pronovost », suggère-t-elle.

SOURCE :
Aile parlementaire de Québec solidaire

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