« La transition passe par une filière batterie, mais pas n’importe comment ! Faire de l’énergie propre avec des mines sales, ce n’est pas une solution durable. La CAQ monte sur ses grands chevaux sans revoir le modèle de développement de nos ressources. Ce n’est pas en exploitant nos ressources en mode "bar ouvert" qu’on va avoir une relance économique juste et verte ! Le jupon extractiviste de la CAQ dépasse quand le ministre Julien parle de boom minier. Le lithium est nécessaire à la transition : comme toute ressource non renouvelable, il faut l’utiliser intelligemment », déclare Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire.
Nouveau contrat social minier : consultation et modernisation
Québec solidaire croit qu’il faut d’abord une large consultation auprès des Nations autochtones, des municipalités, des citoyens, des travailleurs et des experts. Sans oublier qu’il faut certainement une nouvelle entente avec les Premières Nations et les Inuit du Québec pour l’exploitation des ressources minières. Bref, pour reprendre le contrôle de nos ressources, il faut un nouveau contrat social minier.
« Pendant trop longtemps, ce sont les compagnies qui ont dicté au gouvernement comment ça allait se passer. C’est au tour des Québécois de décider ce qu’on fait de notre sous-sol. Les conditions environnementales et l’acceptabilité sociale sont des ingrédients essentiels au développement responsable de nos ressources. C’est fini le temps où on laissait les autres venir nous siphonner, puis nous laisser avec les désastres écologiques », défend Émilise Lessard-Therrien, députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
Suite à ces consultations, il sera essentiel de moderniser le cadre législatif en dépoussiérant la Loi sur les mines. Faire la révision du cadre fiscal et assurer le partage des bénéfices, se doter d’un budget minéral compatible avec les limites des écosystèmes, mettre fin au free mining (préséance du droit minier) et assujettir automatiquement au BAPE tout nouveau projet minier sont des exemples de modifications nécessaires dont le gouvernement entendra certainement parler s’il prend la peine de consulter les Québécois avant d’investir des millions de dollars dans cette industrie.
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