[En 2014, le Parti national écossais (SNP) avait perdu son pari : les Écossais avaient rejeté, à 55 %, l’indépendance de cette nation, rattachée depuis le XVIIIe siècle au reste du Royaume-Uni. Mais cette fois, les indépendantistes sont persuadés que leur heure est venue. Le Brexit est passé par là : si les Britanniques ont voté à 52 % pour quitter l’Union européenne (UE) en juin 2016, ils sont 62 %, sur le sol écossais, à avoir voté pour le maintien dans l’UE… La perspective d’un « hard Brexit » agitée par la cheffe du gouvernement à Londres a crispé un peu plus la classe politique à Édimbourg.
L’eurodéputé Alyn Smith, l’une des figures du SNP, aux côtés de sa numéro un Nicola Sturgeon, défend dans un entretien à Mediapart la tenue d’un nouveau référendum, nécessaire à ses yeux pour permettre à l’Écosse de rester liée à l’UE. Il présente aussi cet étrange objet politique qu’est le SNP, un parti ultramajoritaire en Écosse, au pouvoir sans discontinuer depuis 2007, qui se prétend « national » mais pas « nationaliste », ancré à gauche, contre les politiques d’austérité, écologiste et aussi très pro-européen.
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