La CSQ est encore plus préoccupée par ces annonces, puisque rien n’est prévu pour contrer le manque de personnel criant dans le milieu de la petite enfance afin d’assurer un niveau de qualité de service acceptable pour les familles. Au lieu de stimuler les embauches et la rétention de personnel, le ministre Lacombe ne s’est pas gêné pour laisser entendre la possibilité de pallier la « pénurie », comme il l’a aisément appelée, par l’embauche de gens sans expérience et sans formation pour venir travailler dans le réseau. Rappelons que la CSQ a dénoncé, plus tôt cette année, le manque d’intervenantes qualifiées quand le ministère a fait baisser le taux d’éducatrices de 2 : 3 à 1 : 3, pour essayer de pallier la demande dans le contexte de pandémie.
Comme si ce n’était pas assez, le ministre se félicite aujourd’hui d’avoir réussi à activer des processus pour développer 6 000 des 11 000 places en services éducatifs annoncés en 2012. La CSQ s’interroge sur l’ironie de cette annonce quand, après huit ans d’attente, on n’a pas encore réussi à atteindre les résultats promis.
« On s’attendait à une grande annonce aujourd’hui. À la place, on nous sert du réchauffé. Non seulement le nombre de nouvelles places est égal à zéro, mais, en plus, le ministère ne semble pas réussir à distribuer celles qu’il a promises depuis des années. Il n’y a pas de vision d’ensemble et il y a clairement un problème de gestion au ministère de la Famille », s’insurge Sonia Ethier, présidente de la CSQ.
Rappelons que 46 000 enfants sont sur la liste d’attente du site La Place 0-5 ans, un nombre dont le ministre conteste l’interprétation. Pendant ce temps, des centaines de services éducatifs et de milieux familiaux continuent de fermer leurs portes en raison du manque de mesures structurantes pour les soutenir : un manque d’appui inacceptable, pour la CSQ.
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