« À l’APTS, nous saluons toutes les initiatives qui favorisent l’autonomie du personnel professionnel et technique en santé et services sociaux. Toutefois, nous craignons que cette entente accentue davantage le virage des services de physiothérapie vers le secteur privé, s’inquiète Carolle Dubé, présidente de l’APTS. Au cours des dernières années, les gouvernements ont mis la hache dans les cliniques externes, poussant ainsi les patient·e·s vers les cliniques de physiothérapie privées. Et qui dit physiothérapie privée, dit assurances privées. Par conséquent, les personnes qui ne sont pas assurées doivent parfois attendre des mois, voire des années, avant de recevoir des soins dans le réseau public. Pendant ce temps, leur état s’aggrave et il n’est pas rare qu’elles doivent repasser par l’urgence. Ce qui, comme chacun le sait, coûte une fortune au trésor public. »
En plus des problèmes d’accès à leurs services, les physiothérapeutes du réseau public doivent également faire face à des obstacles en matière d’autonomie professionnelle. « En 2017, les physiothérapeutes doivent encore passer par un médecin spécialiste avant de prescrire une aide à la marche pour un·e patient·e. Autrement dit, même si ces professionnel·le·s sont les mieux placé·e·s pour prescrire une marchette ou une canne, par exemple, les physiothérapeutes ne peuvent toujours pas le faire. Augmenter l’autonomie des physiothérapeutes du réseau public, c’est réduire l’attente pour les patient·e·s et augmenter l’accès aux services, conclut Carolle Dubé. Il serait temps d’en faire une priorité. »
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