« La nécessité d’interdire des clauses orphelin dans les régimes de retraite, d’assurance et dans l’ensemble des conditions de travail, c’est un consensus de tous les partis politiques. Nous espérons que le gouvernement agira avec diligence pour interdire une fois pour toute cette discrimination envers les nouveaux travailleurs dans la Loi sur les normes du travail », explique le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
Les Métallos s’opposent depuis plusieurs années aux régimes de retraite et d’assurance à deux vitesses. Cet enjeu a figuré au sens de la plupart des récents conflits de travail dans le milieu industriel, notamment avec la grève chez Ciment Lafarge, chez Resco et chez Samuel et Fils.
Il y a d’ailleurs urgence d’intervenir. « L’enjeu est brûlant d’actualité. À l’aluminerie ABI à Bécancour, 1030 travailleurs pourraient tomber en grève ou en lockout dès la semaine prochaine dans une négociation dont un des enjeux majeurs est la disparité envers les nouveaux travailleurs. Le problème n’est pas théorique, il est très réel pour l’économie régionale », ajoute Alain Croteau.
Le syndicat ne demande surtout pas aux législateurs de s’immiscer dans les négociations, mais plutôt de baliser les règles du jeu pour empêcher la discrimination envers les nouveaux travailleurs, dans le même esprit que cela a été fait pour les femmes. « C’est un enjeu d’équité entre les générations. Si on interdit les régimes à deux vitesses, les parties pourront négocier plus paisiblement des mesures qui s’appliqueront à l’ensemble des travailleurs, et non seulement aux plus jeunes, qui ne sont pas encore en poste », ajoute Alain Croteau.
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