Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Petit compte rendu du congrès de fondation d'Option Nationale

1] Hier (samedi le 15 février 2012) a eu lieu le congrès de fondation d’Option Nationale créé par le député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant. On peut dire d’entrée de jeu que ce fut un franc succès, tant au niveau de la participation, que celui de la qualité des propositions adoptées et du haut niveau d’expertise des personnes présentes, dont beaucoup de jeunes (femmes en particulier) extrêmement motivés et scolarisés. Un enthousiasme débordant d’énergie et une passion tangible et inébranlable pour le pays à créer et à bâtir.

[2] D’entrée de jeu, les propositions adoptées sur l’accession à l’indépendance sont claires, nettes et précises et à mille lieues de celles de la gouvernance souverainiste du Parti Québécois de Pauline Marois. Définitivement un d’espoir pour notre combat national : récupération par le gouvernement du Québec de son droit exclusif d’édicter les lois sur son territoire, d’y percevoir toutes les taxes, contributions et impôts et de signer tous les traités internationaux, création d’une constituante pour rédiger une constitution du Québec contenant, entre autres, une déclaration d’indépendance et adoption de cette consultation par référendum.

[3] Une autre proposition adoptée à l’unanimité a fait aussi bondir de joie les congressistes, soit celle de l’abolition du poste de Lieutenant-Gouverneur du Québec, qui constitue sans l’ombre d’un doute un geste de rupture sans précédent dans l’histoire politique du Québec.

[4] D’autres propositions avant-gardistes et inédites ont aussi été adoptées en matière d’économie, d’éducation, de santé, d’identité et de démocratie.

[5] Sur l’économie, les propositions adoptées les plus intéressantes sont, entre autres :

  • la nationalisation des ressources naturelles et leur transformation locale ;
  • l’électrification des transports collectifs ;
  • La création de la Banque du Québec ;
  • L’éco-fiscalité
  • Le déploiement d’Internet haute-vitesse dans toutes les régions du Québec ;
  • La décentralisation régionale ;
  • La création d’un fonds d’indemnisation de l’Autorité des marchés financiers ;
  • La transformation de Gatineau en pôle majeur de l’administration publique avec Québec et Montréal ;
  • Un moratoire complet sur le pétrole et gaz de schiste ;
  • La création d’une Charte du bois ;
  • La consécration de l’eau et des territoires agricoles comme patrimoine national.

[6] Sur l’éducation, on retrouve, entre autres :

  • La gratuité scolaire de la maternelle au doctorat ;
  • La réussite scolaire comme priorité nationale ;
  • L’application de la Charte de la langue française jusqu’à l’entrée au sein du réseau collégial ;
  • L’apprentissage d’une deuxième langue internationale ;
  • La création d’un ordre professionnel des enseignants ;
  • La restructuration des commissions scolaires ;

[7] En matière de santé, les principales propositions sont :

  • Le renforcement du caractère public et universel du système de santé ;
  • L’accélération de l’accès à un médecin de famille et de l’informatisation du réseau de la santé ;
  • L’élargissement du rôle des infirmières et des pharmaciens ;
  • La création de Pharma Québec pour la gestion des produits pharmaceutiques ;
  • La rémunération des médecins par salaires ;
  • L’allègement des structures administratives de la santé ;

[8] Pour ce qui est de la langue et de l’identité, on retrouve, entre autres, ce qui suit :

  • La réaffirmation du français comme langue officielle ;
  • La connaissance du français comme critère obligatoire d’immigration ;
  • L’interdiction des écoles passerelles ;
  • L’intégration régionale des immigrants ;
  • La mise sur pied d’une épreuve annuelle de français ;
  • L’élargissement de la Charte de la langue française à toutes les entreprises du Québec ;
  • La préservation des langues et des cultures autochtones ;
  • Le développement de l’offre culturelle québécoise.

[9] Sur la démocratie, on remarque, entre autres :

  • La révision du mode de scrutin et du financement des partis politiques ;
  • L’instauration des élections à date fixe ;
  • La restriction de l’accès des lobbys aux instances gouvernementales ;
  • L’instauration d’une commission indépendante sur la concentration des médias ;
  • L’abolition du poste de Lieutenant-Gouverneur ;
  • L’obligation pour une commission parlementaire de recevoir une mandat d’initiative parlementaire.

[10] En ce qui me concerne, j’ai fait adopter un amendement important en ce qui concerne l’Internet haute vitesse qui doit être perçu non seulement comme un outil de communication, mais également comme un outil d’éducation, de formation et de développement économique, social et politique et une proposition concernant la démocratie participe qui demande que soit créée une commission nationale sur la démocratie participative ayant pour objectif d’étudier, de proposer, de développer. d’encourager et d’encadrer tant au niveau national, régional et local, toutes les initiatives et mécanismes de démocratie participative autant dans le domaine économique que politique.

[11] En clair et en bref, ce jeune parti a le vent dans les voiles et représente l’avenir : un chef intelligent et articulé, un programme avant-gardiste et axé sur l’indépendance de la patrie et des militants jeunes, scolarisés et déterminés. Un vent de fraîcheur dans le paysage politique québécois.

Pierre Cloutier

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