Personnel de soutien et professionnel
Le personnel de soutien et le personnel professionnel scolaire entament aujourd’hui, comme leurs collègues du Front commun, une séquence de trois jours de grève. « On a encore sept personnes sur dix qui n’ont pas de postes à temps complet, il faut rendre les postes plus attrayants pour que les personnes décident de travailler en éducation et y rester », déclare Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).
« C’est un exode massif du personnel professionnel vers le privé qui attend Québec si les conditions de travail ne sont pas rehaussées. La pénurie de personnel professionnel est déjà intenable dans les milieux scolaires. C’est à contrecœur que nous faisons la grève, mais si les membres perturbent les services aux élèves aujourd’hui, c’est pour éviter qu’ils se détériorent dans l’avenir », renchérit Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.
Améliorer la qualité des emplois du personnel de soutien scolaire
Le problème de la pénurie de personnel représente un enjeu majeur pour les membres de la FPSS-CSQ. Nous réclamons des mesures bien précises pour améliorer l’attraction et la rétention du personnel. « Cela passe par des emplois de qualité avec des postes à temps complet, la fin des horaires brisés, la valorisation de tous les emplois de soutien scolaire et la conciliation famille-travail. Il faut des gestes concrets ainsi qu’une écoute active du gouvernement pour régler ces problèmes », ajoute Éric Pronovost.
La FPSS-CSQ propose entre autres :
– des postes à temps complet ;
– la fin des horaires brisés ;
– la valorisation de tous les emplois de soutien scolaire ;
– la conciliation famille-travail.
Des solutions à l’exode des pros vers le privé qui restent lettre morte
« Déjà, un nombre jamais vu de pros ont quitté depuis les derniers mois. Le téléphone ne dérougit plus chez nous, plusieurs professionnels nous disent qu’ils attendent l’issue de la négociation pour prendre une décision à savoir s’ils restent ou s’ils partent », déplore Jacques Landry.
« Pourtant, les équipes de négociation de la FPPE-CSQ proposent des solutions concrètes aux tables sectorielles pour améliorer le sort des pros de l’éducation. Ces solutions ne reçoivent aucun écho de la partie patronale.
La FPPE-CSQ propose entre autres :
– de reconnaître l’autonomie professionnelle et l’expertise de ses membres ;
– une meilleure conciliation famille-travail, notamment en permettant l’aménagement du temps de travail ;
– des seuils de services pour les élèves dans chaque école et un registre des postes professionnels vacants comme le recommandent le Protecteur du citoyen et la Commission des droits de la personne et de la jeunesse ;
– d’attirer des professionnelles et professionnels dans les écoles en leur donnant une reconnaissance de leur scolarité pour concurrencer les salaires du privé.
Les pros et le soutien scolaire solidaires de leurs collègues du Front commun
La FPSS-CSQ et la FPPE-CSQ font partie du Front commun, un mouvement historique regroupant 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public qui méritent toutes et tous de voir leurs conditions de travail s’améliorer et leur pouvoir d’achat demeurer intact.
« Après un an de négociations, une quarantaine de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire qu’une première journée de grève n’a pas suffi à faire bouger le gouvernement, si désolant cela soit-il », martèle Éric Pronovost.
Soyons clairs, le gouvernement est entièrement responsable de la tenue de ces trois journées de grève », conclut Jacques Landry.
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