« La pandémie met en évidence des besoins criants dans des régions qui étaient déjà aux prises avec des enjeux de personnel. Chez moi en Abitibi-Témiscamingue, on parle ni plus ni moins d’une crise. Nos ressources sont épuisées, nos services sont portés à bouts de bras par des gens qui n’en peuvent plus. Il faut agir avant de frapper le mur », affirme la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
Québec solidaire demande qu’une prime-région soit instaurée sous forme de bonification de 30% des bourses de soutien déjà prévues pour les stagiaires, qu’elle soit proportionnelle à la portion des stages effectués en région et que des montants compensatoires soient ajoutés pour les frais de transport et de logement liés au stage effectué.
« Si le réseau public ne s’attaque pas à la pénurie de main-d’œuvre en région, c’est encore le privé qui va sauter sur l’occasion et nos services publics vont encore devoir payer le gros prix. Au-delà de l’incitatif, on est conscients de l’importance d’établir davantage d’ententes de mobilité durable permettant ce type de stages, ça doit se faire de manière concertée avec le milieu de l’éducation. La qualité des stages et de la supervision des étudiants doit demeurer la priorité », ajoute la députée.
S’installer en région pour y rester
La députée de Québec solidaire est d’avis que cette mesure incitative permettra à plusieurs jeunes, tout comme elle, de tomber en amour avec la vie en région et que ceux-ci souhaiteront s’y installer à long terme.
« Les régions sont pleines de richesses. Pas juste économiques, pas juste la richesse qu’on sort de nos mines et de nos forêts : on a des paysages grandioses, des milliers de lacs sauvages, des communautés tissées serrées avec des gens chaleureux et accueillants. Les régions n’ont rien à envier aux grandes villes. Les avantages de s’installer dans un milieu rural ne sont plus à prouver, mais il reste encore des efforts à faire pour attirer les jeunes, afin qu’ils viennent eux-mêmes constater les bienfaits de la vie en région : la tranquillité, les opportunités de développement autonome, le coût des propriétés, l’accès à la nature et au territoire », conclut Émilise Lessard-Therrien.
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