Chose certaine, nous ne nous laisserons pas ébranler par des discours cherchant à nous dépeindre comme intransigeantes ou capricieuses. Nos revendications sont légitimes, basées sur des faits concrets et une compréhension approfondie des enjeux actuels du réseau public, et non sur des opinions ou des interprétations biaisées.
D’ailleurs, affirmer que la FIQ n’est pas disponible pour négocier ou qu’elle entrave l’aide aux régions éloignées est non seulement complètement faux, mais également une manœuvre cynique de la part d’un gouvernement incapable de reconnaître ses propres échecs. La réalité, c’est que la FIQ est toujours prête à engager des discussions constructives avec le gouvernement, à tout moment, dans l’intérêt de ses membres et pour le bien du réseau de la santé publique. Il est grand temps que le gouvernement cesse de chercher des boucs émissaires et fasse preuve de responsabilité.
Cependant, si nous devons recourir à des moyens de pression cet automne pour nous faire entendre, nous n’hésiterons pas à le faire. Notre disponibilité à négocier ne signifie pas que nous accepterons des compromis qui mettraient en péril la qualité des soins, nos conditions de travail et notre expertise. Notre force repose sur notre unité et notre détermination. Gardons à l’esprit que notre combat se joue à la table de négociation, et c’est là que nous devons concentrer tous nos efforts.
Bientôt, les vents souffleront fort, très fort. Nous déploierons des moyens de pression qui perturberont et dérangeront pour soutenir nos revendications et faire avancer la négociation. Les provocations externes, aussi bruyantes soient-elles, ne doivent en aucun cas nous détourner de notre objectif.
Vous avez raison d’être indignées par des affirmations inexactes, injustes et dénigrantes envers nos professions. Je suis constamment préoccupée par la propagation d’informations ou de propos présentés comme des vérités absolues, souvent décontextualisés et incomplets. Bien que j’éprouve une forte envie de réagir et de corriger ces erreurs, je sais que ce n’est pas toujours la meilleure stratégie.
C’est pourquoi je tiens à clarifier, en tant que présidente de notre organisation, je choisis de ne pas m’engager dans une guerre de mots avec des intervenants extérieurs à notre négociation. Tout d’abord, il est essentiel de rappeler que notre priorité absolue reste et restera toujours la défense des conditions de travail des professionnelles en soins et, par extension, la qualité des soins offerts aux patient-e-s.
Je continuerai toujours à porter votre voix pour dénoncer ceux qui nous accusent d’être responsables de notre propre détresse. Nous faisons face à des conditions de travail extrêmement difficiles, aggravées par des années de décisions politiques qui ont compromis la sécurité des soins. Il est odieux de nous faire porter le chapeau pour une situation que nous n’avons pas créée.
Nous devons concentrer toute notre énergie sur cette négociation cruciale avec le gouvernement. Certaines batailles ne méritent même pas que nous y participions. Engager des conflits inutiles ne ferait qu’affaiblir notre réputation et compromettre nos négociations en cours, surtout lorsqu’il semble que la provocation soit l’objectif. Nous sommes au-dessus de ces petites manœuvres politiques. Notre priorité est d’obtenir un contrat de travail équitable, qui reflète la réalité et l’importance de notre expertise en tant qu’infirmière, infirmière auxiliaire, inhalothérapeute et perfusionniste clinique.
Chacune de nos interventions publiques est scrutée à la loupe, tant par le gouvernement que par des mercenaires du commentariat qui cherchent à affaiblir notre cause en exploitant leur tribune médiatique. Nous devons rester dignes et concentrées, car notre cause dépasse de loin leurs jeux électoralistes. Restons concentrées sur l’essentiel pour ne pas tomber dans le piège des débats stériles qui détournent l’attention des véritables problèmes à résoudre. Pendant que nous perdons du temps à réagir à ces distractions, le gouvernement, lui, s’offre un moment de répit. Ne leur offrons pas ce luxe. Maintenons la pression pour régler notre négociation.
Ce n’est pas en menant une guerre de mots dans les médias que nous atteindrons nos buts. Nos interventions médiatiques ont pour but de mettre en lumière nos revendications, de porter la voix de nos membres et d’informer la population, qui nous soutient, sur les raisons de notre lutte pour de meilleures conditions de travail et des soins de santé de qualité.
Je nous encourage donc à rester déterminées et à garder confiance en notre démarche. La force de notre cause repose sur la justesse de nos revendications et sur la solidarité de notre mouvement. Gardons ce cap !
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