Le déploiement d’une stratégie médiatique et politique de dénigrement des ouvriers et de leurs syndicats n’est pas innocent. Chaque phase de ces attaques ne vise pas seulement les leaders, mais elles demandent aux salariés, ciblés par les grands journaux, de se soumettre à toutes les bassesses que le patronat et ses appareils publicitaires veulent nous enfoncer dans la gorge. Les propos réactionnaires et antisyndicaux font partie d’un plan orchestré (c’est loin d’être un vulgaire complot, c’est une politique) qui est destiné à soumettre les Québécois comme il est arrivé à maintes reprises dans leur histoire. On sait, pour en avoir fait l’expérience historique, que le mouvement syndical a été l’école privilégiée pour apprendre de ces formes d’abus de pouvoir. Elles demandent une riposte tout aussi concertée.
Charest et les Libéraux tentent de nous faire croire qu’il n’y aurait plus rien à entreprendre en attendant les élections. Ils pensent que nous serons dupes sur la manière de riposter aux reculs de ces pouvoirs sur nos vies que nous avons obtenus au fil de nos années de luttes et de mobilisation. Ce sont des moments historiques qui nous ont marqué : chacun peut évoquer dans son milieu de travail comment les résultats des politiques néolibérales ont détérioré notre situation de jour en jour.
Mais la jeunesse étudiante nous interpelle. Elle nous invite à laisser tomber nos illusions et à nous préparer à la lutte.
Guy Roy, membre militant de la FTQ et du collectif du parti communiste du Québec de Québec solidaire