De passage en Outaouais le 14 septembre pour rencontrer ses membres, M. Perron profite de l’occasion pour rappeler au gouvernement du Québec l’écart de rémunération qui perdure entre les professionnels québécois et ceux d’Ottawa.
« Cette situation aura des impacts négatifs majeurs alors que Québec et Ottawa s’apprêtent à renouveler une bonne partie de leur personnel professionnel à la suite des départs massifs à la retraite des prochaines années. Il en va de la pérennité et de la qualité des services publics offerts au Québec », déplore Richard Perron, qui souligne le manque de respect du gouvernement du Québec envers ses professionnels par rapport à ceux d’Ottawa dans son récent blogue.
Selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), la rémunération globale des professionnelles et professionnels québécois accuse un retard de plus de 23,3 % par rapport à leurs homologues du gouvernement fédéral. Trois ans après son passage en Outaouais pour dénoncer cet écart, le président du SPGQ constate que la situation est loin de s’être améliorée.
Cette situation ne semble pas près de se résorber puisque dans les négociations actuelles, le gouvernement du Québec offre des augmentations salariales faméliques aux employés de sa fonction publique. Il s’agit là du pire signal que puisse envoyer le gouvernement aux jeunes qui pourraient être intéressés par une carrière dans la fonction publique.
« D’importants investissements pour l’embauche de ressources supplémentaires et la formation sont primordiaux pour la reconstruction de l’expertise interne au Québec. La fonction publique devrait plutôt se montrer attirante et cesser de projeter une image négative d’employeur qui ne peut ni ne veut investir dans son expertise », illustre M. Perron.
De plus, cet écart entre Ottawa et Québec ne tient pas compte du fait que les cotisations professionnelles (celles des comptables, psychologues, évaluateurs agréés, etc.) sont le plus souvent remboursées par l’employeur au fédéral, alors que ce n’est pas le cas dans l’administration québécoise.
« D’ailleurs, une de nos demandes dans les négociations en cours est que le gouvernement modifie ses politiques afin de rembourser ces cotisations professionnelles qui ne sont rien de moins qu’une taxe à l’emploi », conclut M. Perron.
Richard Perron sera disponible pour des entrevues toute la journée du mercredi 14 septembre à Gatineau.