À sa décharge, M. Duclos a eu la courtoisie de venir rencontrer les manifestantEs. Il a écouté le jeune Éloi, 8 ans, lui expliquer la menace pour les animaux marins que constituerait le passage annuel de 400 pétroliers, conséquence de la construction de l’oléoduc TransMountain près de milieux sensibles (habitats de mammifères marins, frayère, etc.). Le Ministre a dit comprendre nos préoccupations. À la question « Comment le Canada peut-il concilier son engagement dans une infrastructure lourde d’une durée de vie de plus de 50 ans (l’oléoduc de KM) avec un engagement pour la transition énergétique ? »,
M. Duclos a maintenu la position de son gouvernement selon laquelle ces deux engagements ne sont pas contradictoires, puisque le gouvernement va imposer une taxe carbone, que les autres pays n’arrêteront pas d’acheter du pétrole dans un avenir prévisible, qu’il vaut donc mieux que ce pétrole vienne du Canada, que le Canada est tout de même fermement engagé dans la transition énergétique (ce qui peut être remis en question) et qu’il pourra éventuellement être un exemple à suivre dans ce sens. Aux questions qui ont suivi, à savoir « Mais pourquoi alors imposer une taxe impopulaire aux citoyens quand on pourrait éviter à la source 800 000 barils par jour en abandonnant ce projet ? » et « Selon le principe de proportionnalité imposé par l’ALÉNA (articles 604 et 605 de l’accord), ce projet condamne le Canada à être un fournisseur d’énergies fossiles pour des décennies, est-ce la politique du gouvernement ? », M. Duclos a rétorqué que le changement prenait du temps, tout en réaffirmant la volonté de son gouvernement d’aller vers une transition énergétique.
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