« Le reportage d’Enquête démontre clairement ce qu’on dénonce depuis des années : les partenariats public-privé sont dangereux pour la qualité des soins à la population et mettent sérieusement en péril les finances publiques. Le ministre Barrette a le devoir, aujourd’hui même, de s’engager à ce qu’aucune entente de la sorte ne soit reconduite pour l’avenir », souligne d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.
Selon Enquête, les médecins propriétaires de la clinique auraient facturé plus de 3 millions en frais accessoires et auraient empoché, seulement pour l’année 2011, des profits nets de 4,9 millions de dollars. « Le CISSS se retrouve aujourd’hui placé devant un problème qu’il a lui-même créé en recourant à un partenariat public-privé qui vient appauvrir le réseau public, dénonce pour sa part la présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CSN), Chantal Maillé. Le reportage illustre aussi les effets pervers du mode de rémunération à l’acte des médecins, et de leur statut d’entrepreneur. Un débat public s’impose sur cette question. »
« Depuis que le ministre Barrette est au pouvoir, le privé a gagné une place inquiétante dans les soins de santé et de services sociaux qui sont dispensés au Québec, renchérit Jean Lacharité en énumérant quelques exemples comme les groupes de médecine familiale, le projet Optilab ou les soins de santé à domicile. Aujourd’hui, on voit ce à quoi nous conduit la privatisation des services publics de santé et ce n’est pas beau du tout. Pour une énième fois, nous demandons au gouvernement de mettre un terme à la privatisation en douce du système de santé et de services sociaux. Les services doivent être assurés à l’intérieur du réseau public », conclut-il.