« Ces travailleurs ont déjà goûté à la médecine des clauses orphelins, sur les salaires, il y a longtemps. Celle-ci a été corrigée depuis. Ils ne veulent pas revivre une telle discrimination. Aujourd’hui, ils sont déterminés à refuser un régime de retraite à deux vitesses, moins avantageux pour les nouveaux », explique la représentante syndicale Silvy Vaudry.
L’an dernier, les travailleurs de chez Ciment Lafarge à Saint-Constant et ceux de Resco Canada à Grenville-sur-la-Rouge ont tous deux mené une grève victorieuse de plusieurs mois pour refuser une clause orphelin discriminatoire pour les jeunes.
« La centaine de travailleurs de Samuel et fils empruntent aujourd’hui le même chemin que leurs confrères et consoeurs de chez Lafarge et Resco, pour préserver les conditions de travail de collègues qui ne sont pas encore embauchés. Voilà des années qu’on demande d’interdire dans la Loi sur les normes du travail toutes les formes de clauses orphelin, y compris sur les retraites et les assurances. Encore aujourd’hui, on voit que des travailleurs doivent se priver de salaire pour refuser une discrimination qui devrait simplement être interdite », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.