Sur ta page, j’ai carte blanche
Tes mots indigènes réveillent mon insomnie
Blanches sont mes nuits passées en ta compagnie
Je prends ma revanche en noircissant ta page blanche.
À toi je m’adresse
Quand les mots m’agressent
Je m’empresse de te donner ce stress qui m’oppresse
En état d’ivresse, je transgresse tes règles de politesse
Pardonne ma maladresse.
Tu tempères ces langues de vipère
Elles m’exaspèrent, me désespèrent
À cœur ouvert, tu m’opères
Dans ton lit je récupère de mes impairs.
Toi mon vis-à-vis
Tu assouvis toutes mes envies
Même celles qui menacent ma survie
Quand je dévie, tes mots me ramènent à la vie.
Ces maux qui m’affolent
Je te les donnes, tu en raffoles
Dans tes bras je me console
Mon accent créole
Déboussole ta clef de sol.
Toi, mon sex symbol,
Je me saoule de tes paraboles
Je bois tes paroles frivoles
Je dégringole sur ton hyperbole.
Tu te superposes à mon humeur morose
Je dépose mes psychoses
Dans tes proses
Tu effaces mes ecchymoses
En apothéose je vois la vie en rose.
Toi, ma santé mentale
J’écoute ton récital à l’horizontal
Tu me sors de ma position fœtale
Tu ressors dans mes empreintes digitales.
Ton émergence dans mon existence
Fait taire mes silences
Tes mots à double sens
Dissipent mes moments d’absence.
Toi, mon maître-penseur
Tu me libères de mes oppresseurs
Tu me connais par cœur
À contrecœur je te délaisse pour mon âme sœur.
Ton charme m’enflamme
Tu déclenches mon système d’alarme
Je me donne corps et âme à tes mots infâmes
Ton charme me désarme
À tes pieds je dépose mes larmes.
Toi, mon plaisir coupable
Multiplier mes orgasmes, toi seule en es capable
Contrôler mes spasmes, j’en suis incapable
Mes fantasmes sont indomptables
Mon amour pour toi est palpable.
De toi, je me parfume
Pour chasser ces odeurs d’amertumes
Prête-moi ta plume
Pour écrire mes lettres posthumes.
Texte de Zaz Pitit Dessalines celle qui milite pour le début d’un nouveau
cycle + humain + égalitaire +solidaire + libre.
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