Tiré du blogue de l’auteure.
Beaucoup ont été envoyés en prison et certains ont été provisoirement libérés après avoir versé une caution et signé un engagement de ne plus participer à des activités contre le régime.
Lors d’une vidéoconférence avec un groupe de miliciens du Bassidj le 17 mai 2020, Khamenei avait déclaré : « je crois en un gouvernement jeune qui s’engage à respecter les valeurs du Hezbollah [le fascisme religieux] et qui peut guider le pays à travers des difficultés (...) Par jeune, je ne veux pas dire simplement avoir quelqu’un de 32 ans à la tête du gouvernement. Non, certains sont jeunes dans le même sens, même dans leur vieillesse, comme Qassem Soleimani auquel je pense jour et nuit ».
Les arrestations ont eu lieu à Téhéran, Machad, Nichapour, Kermanchah, Sabzevar, Arak, Kachan, Mahshahr, Bouchehr, Marvdasht, Amol, Ahwaz, Andimeshk, Racht, Behbahan, Ispahan, Gorgan, Karaj, Tabriz et Chiraz, en parallèle avec une campagne de diabolisation contre la Résistance lancée par les associations afiliées au ministère du Renseignement.
Au cours de ces arrestations, des hordes de pasdarans et des agents du ministère du Renseignement ont fait irruption aux domiciles et sur les lieux de travail des gens et les ont roués de coups avant de les emmener. Les agents ont également confisqué des téléphones, des ordinateurs et des objets personnels et de valeur.
Tortures physiques et psychologiques
Les détenus ont été soumis à de longues heures d’interrogatoire, accompagnés de tortures et de pressions physiques et psychologiques. Selon ceux qui ont survécu à ces arrestations, les bourreaux cherchent des renseignements sur les activités de l’OMPI et des unités de résistance et sur les relations des détenus avec l’OMPI et comment et pourquoi les jeunes sont attirés par l’OMPI.
Par la suite du vidéo conférence de Khamenei, le site d’information Erja, affilié à Khamenei, avait écrit : « depuis deux ans, nous voyons l’OMPI réactiver ses cellules dormantes les unes après les autres, en les appelant des unités de résistance. Elle leur confie des opérations de sabotage par le biais d’un commandement centralisé. Même après la répression du soulèvement de novembre, le dirigeant des Moudjahidine a publié un message selon lequel "la stratégie triomphante de l’Armée de la liberté a fait ses preuves avec les unités de résistance, les districts rebelles et les villes insurgées ».
À Machad, pour briser un groupe d’une dizaine de jeunes détenus, et leur arracher des aveux et/ou découvrir leur éventuelle connexion à l’OMPI, les interrogateurs se sont livrés à un simulacre d’exécution.
A Téhéran, les agents du ministre du renseignement couvrent d’injures les plus obscènes les jeunes femmes et les filles en particulier, et leur font subir de graves tortures psychologiques afin de les briser et de les faire participer à des mises en scènes télévisées. Des témoins ont rapporté la résistance admirable de très nombreux détenus.
Parallèlement, les services de renseignement des mollahs envoient des menaces via de nombreux appels téléphoniques et SMS pour créer un climat de terreur et tenter d’empêcher les jeunes d’entrer en contact avec l’OMPI et de la soutenir.
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