« Les parlementaires ont l’occasion de réparer l’erreur du mois dernier, lorsqu’ils avaient fait avorter le dernier projet de loi sur les mines. Le gouvernement propose aujourd’hui une version plus souple du projet de loi qui comporte des avancées pour mieux protéger l’environnement et les communautés et maximiser les retombées économiques », a fait valoir le président de la FTQ, Daniel Boyer.
En vertu du nouveau projet de loi, les minières désireuses d’exploiter nos minerais devront produire une étude d’opportunité économique et de marché pour la transformation au Québec et le gouvernement aura la possibilité d’exiger la maximisation des retombées économiques. « Les mesures sont peut-être un peu plus pâlottes, mais l’idée d’inciter à transformer le minerai ici demeure dans le projet de loi. Je souhaite que les parlementaires y donnent leur aval. J’invite aussi les minières à faire preuve d’ouverture et à travailler de façon positive dans le sens des intérêts économiques du Québec. On n’a pas besoin d’une autre séance de braillage contre toute forme de contrainte, qui ne ferait qu’accentuer l’incertitude », a lancé le directeur québécois des Métallos, Daniel Roy, qui représente la plupart des syndiqués du secteur minier.
La FTQ et les Métallos invitent, par ailleurs, les décideurs à mettre en branle une réflexion plus poussée sur la transformation afin d’établir une stratégie de la transformation. « Il faut une vision cohérente et concertée de l’exploitation et de la transformation de nos ressources. La loi constitue un premier pas qui devra se traduire dans l’action concrète, au moyen d’une stratégie gouvernementale établie en concertation avec les différents intervenants de l’industrie », ont conclu les leaders syndicaux.