« Dans notre mémoire présenté en février 2011, à la Commission de l’économie et du travail, explique le président de la FTQ, Daniel Boyer, nous avions déjà proposé que la notion d’établissement soit modifiée afin d’y inclure tout lieu où les salariés exécutent leurs fonctions normales et habituelles. À l’époque de l’adoption de la Loi anti-briseurs de grève, l’usage des nouvelles technologies n’était pas répandu et il n’y avait pas d’Internet. Aujourd’hui, ces progrès facilitent la tâche aux employeurs malveillants qui veulent contourner la loi lors d’un conflit de travail, en faisant, par exemple, faire du télétravail. »
La FTQ comprend que dans le cadre d’un gouvernement minoritaire, le Parti Québécois ferme la porte à toute modification immédiate, mais nous en appelons à l’Assemblée nationale qui a une responsabilité vis-à-vis des travailleurs et travailleuses du Québec, qui ont déjà assez souffert d’un tel trou législatif.
« D’ailleurs, dans la foulée des travaux de la Commission, en 2011, les parlementaires ont unanimement recommandé que soit modifiée la notion d’établissement. Et, comme l’a souligné la Commission, il en va du rapport de force entre les parties négociantes lors d’un conflit de travail », conclut Daniel Boyer.