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Environnement

Nouveau sondage sur Energie Est : 71% des Québécois sont en désaccord avec le terminal de Cacouna, 87% croient que c’est à Québec de décider

Montréal, le 21 novembre 2014 – Un sondage SOM publié aujourd’hui par la SNAP Québec, Nature Québec, la Fondation David Suzuki, Greenpeace, le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) et le CQDE, révèle que 71% des Québécois et Québécoises sont en désaccord avec la construction d’un port pétrolier à Cacouna, lieu de reproduction des bélugas du Saint-Laurent, une espèce menacée. Une écrasante majorité des répondants (87%) estime aussi que le gouvernement du Québec devrait avoir le droit d’approuver ou de refuser le projet Énergie Est.

Donner la parole aux Québécois

À partir de la mise en contexte suivante, « Une polémique entoure la construction du port pétrolier à Cacouna, qui est un lieu de reproduction des bélugas du Saint-Laurent, une espèce menacée », les personnes ont été invitées à exprimer si elles étaient plutôt/tout à fait en accord ou en désaccord avec la construction d’un port pétrolier à Cacouna.

C’est finalement 7 personnes sur 10 qui se disent en désaccord, dont plus de 45% qui sont « tout à fait en désaccord ».

« Nous partageons les préoccupations que la population québécoise exprime ici. Projeter d’établir un terminal pétrolier à l’endroit-même où une Zone de protection marine est proposée depuis plus de 15 ans, représente un grave recul pour la biodiversité et les gens le savent, réagit Patrick Nadeau, directeur général de la SNAP Québec.

« Ce sondage démontre que plus les Québécois sont informés sur le projet, plus ils le remettent en question. Énergie Est ne passe pas le test de la transparence » a déclaré Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

« Près de 80 000 personnes ont signé la pétition Sauvons nos bélugas demandant l’arrêt définitif des travaux dans l’habitat critique du béluga, ils sont en parfaite osmose avec 71 % des Québécois selon les résultats du sondage ! » renchérit Christian Simard, Directeur général de Nature Québec.

« Ce sondage démontre qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale sur le projet et nous demandons aux décideurs d’en prendre acte. Les Québécois sont en train de dire qu’ils ne sont pas prêts à assumer les risques d’un projet qui ne comporte que très peu de retombées pour leur société », ajoute Marie-Claude Lemieux, directrice pour le Québec du WWF-Canada.

« Ces résultats montrent que TransCanada a raison d’être inquiète, mais engager une coûteuse agence de relations publiques états-unienne ne changera rien au fait que les Québécois ont plus à coeur la protection de l’environnement et de l’eau potable que les profits des pétrolières. Ils ont le droit et le pouvoir de refuser ce projet dont ils ne veulent pas », déclare Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace.

Un droit de refus pour le Québec ?

Le sondage a également interrogé l’échantillon de personnes pour savoir si, selon elles, le gouvernement du Québec devrait avoir le droit d’approuver ou de refuser le projet Énergie Est, qui pour l’instant est soumis à l’approbation de l’Office national de l’énergie, un organisme fédéral : 87% des répondants ont répondu que oui.

Karine Péloffy, directrice du Centre Québécois du Droit de l’Environnement, rappelle « qu’en 1867, lors du partage des pouvoirs dans la constitution canadienne, le besoin de protéger l’environnement n’était pas au coeur des préoccupations. Cette compétence n’a pas été attribuée à l’un ou l’autre des gouvernements, on pourrait donc envisager que la jurisprudence constitutionnelle évolue dans le sens de la reconnaissance d’un droit de refus. »

Un avis partagé par les groupes

« Le gouvernement du Québec ne doit pas se contenter d’un simple mémoire à l’Office National de l’Énergie en fin de processus. Il doit faire l’examen public approfondi du projet et se doter d’un droit de véto » recommande Christian Simard.

Les résultats de ce sondage complètent de façon pertinente ceux publiés hier par des chercheurs de l’Université de Montréal, qui ont montré que seulement 33% des Québécois interrogés appuyaient le projet Énergie Est.

Le sondage commandé par les groupes a été réalisé par SOM Recherches et sondages entre le 5 et le 11 novembre 2014. 1006 personnes ont été interrogées. La marge d’erreur maximale autour des proportions est de +/-4,0 %, 19 fois sur 20, pour 1006 répondants. Les données ont été pondérées de façon à refléter la répartition de la population des adultes du Québec en fonction de la région (RMR de Montréal, RMR de Québec, reste du Québec), de l’âge, du sexe, de la langue maternelle, du plus haut diplôme obtenu, des propriétaires de leur logement ainsi que des personnes vivant seules.

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