Ces perturbations toucheront les activités entourant la rentrée et prévoient des actions de visibilité dans les cégeps. Pour le moment, les syndicats de l’ASPPC n’entendent pas perturber la tenue des cours ou l’encadrement des étudiantes et étudiants.
Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN, après 8 mois de négociation et malgré l’intervention récente d’une conciliatrice, les profs de cégep jugent qu’ils doivent avoir recours à des moyens de pression plus lourds. « Si nous en sommes à devoir perturber le cours normal des choses dans nos institutions d’enseignement, c’est que les demandes de recul patronales sont trop importantes. Nous ne pouvons pas accepter de subir des reculs de près de 40 ans dans nos conditions de travail. », explique-t-elle.
Pierre Girouard, vice-président de la FEC-CSQ, comprend mal la rigidité de la partie patronale, notamment face à des enjeux qui n’ont aucune incidence financière. « Depuis 1972, nos assemblées départementales nomment leurs responsables à la coordination départementale. Alors que cette méthode de gestion collégiale a fait ses preuves, la partie patronale veut s’ingérer dans ce processus en nommant elle-même les coordinations. Pourquoi vouloir mettre fin à une pratique saine ? C’est jeter inutilement de l’huile sur le feu. », affirme-t-il.
Par ailleurs, l’ASPPC dénonce la progression insatisfaisante de dossiers importants dont celui des ressources pour le soutien des étudiantes et des étudiants en situation de handicap (EESH). « Depuis 2007, l’accessibilité au réseau collégial a permis d’augmenter le nombre d’EESH de 400%. La présente négociation doit déboucher sur l’octroi de ressources dont ont besoin les enseignantes et les enseignants pour soutenir ces étudiants. », soulignent les porte-parole de l’Alliance.
En juin dernier, dans le but d’en arriver à une entente négociée, l’ASPPC a demandé l’intervention d’un conciliateur puis d’un médiateur dans la négociation. Dès la mi-septembre, les syndicats de l’ASPPC, qui représentent l’ensemble du corps professoral au collégial, auront le droit de grève légal.
À propos
L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Réunies, ces deux organisations rassemblent 20 500 membres, soit l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.