« Voilà presque deux ans que nous avons déposé des demandes raisonnables, et rien n’a réellement bougé dans les offres du gouvernement Legault en ce qui concerne la reconnaissance du personnel d’expérience. L’ingratitude dont il fait preuve à l’égard des femmes et des hommes qui travaillent dans la fonction publique depuis des années est inacceptable. Nos membres arrivent au bout de leur patience et rien n’est écarté », explique Maryse Rousseau, vice-présidente au SFPQ.
Depuis le début de la négociation, la partie patronale prétexte une marge de manœuvre budgétaire très mince alors que les finances publiques ne cessent de s’améliorer et que les annonces d’investissement du gouvernement se multiplient dans tous les secteurs. Après de très nombreuses séances de négociation à se faire répéter la même chose, les membres du SFPQ n’acceptent plus qu’on leur refuse des conditions de travail compétitives alors que le gouvernement Legault offre des augmentations importantes à de nombreux hauts salariés de l’État.
« Nos membres lisent les journaux et voient les augmentations largement au-dessus de ce qui leur est proposé pour le PDG d’Investissement Québec, pour les PDG de sociétés d’État et plusieurs sous-ministres. Est-ce que les fonctionnaires de la fonction publique sont les seuls qui doivent se serrer la ceinture ? L’offre du gouvernement Legault est déconnectée du marché du travail et contribuerait à creuser davantage le fossé salarial qui sépare la fonction publique du reste des travailleurs québécois. Pour venir à bout de cet écart, il faut une volonté réelle de ce gouvernement de reconnaître que son personnel mérite d’être mieux valorisé et respecté pour le travail accompli », explique Christian Daigle, président général du SFPQ.
La négociation du SFPQ porte sur le renouvellement de la convention collective visant plus de 26 000 employées et employés de bureau, techniciennes et techniciens, travaillant au sein de divers ministères et organismes qu’il représente.
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