« Nos éducatrices méritent mieux, nos cuisinières méritent mieux, tout le monde dans les services de garde méritent de vivre décemment. Avec les salaires actuels, ce n’est pas le cas. À 19 $ l’heure comme salaire d’entrée, alors qu’on a besoin de trois ans d’études collégiales pour être éducatrice, aussi bien travailler en restauration ou dans un entrepôt… ce sont là des jobs qui demandent beaucoup moins d’implication et de savoir, et qui offrent des salaires plus élevés qu’un poste en CPE », s’exclame Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.
« La formation technique en petite enfance, nécessaire pour une éducatrice en CPE, n’est pas reconnue à sa juste valeur. C’est la deuxième formation collégiale la moins payée et la question qui se pose est pourquoi ? Tout d’abord parce que c’est un emploi à prédominance féminine, sinon à quasi-totalité. Et ces femmes, dans les grands centres et leurs couronnes, sont très majoritairement issues de l’immigration. La négociation actuelle est l’occasion pour le gouvernement de dire NON à une discrimination à grande échelle. Nous invitons le ministre Lacombe à se connecter à la réalité du terrain en visitant au moins un des établissements que nous représentons, particulièrement en milieu défavorisé », explique Lynda Michaud, conseillère syndicale au SQEES-FTQ et responsable de la négociation pour les services de garde.
Le SQEES-FTQ souhaite arriver à une solution rapide avec le gouvernement pour se doter d’une convention collective qui servira les travailleuses en service de garde, mais aussi l’ensemble des parents qui requièrent leurs services. « Nous invitons le Conseil du trésor et les représentants patronaux à un blitz de négociations. Nos équipes sont prêtes à se rendre disponibles jours, soirs et nuits, au besoin. Nous croyons fortement qu’il y a une voie de passage étant donné les sommes négociées avec le fédéral pour cette mission, l’entente de 6 milliards de dollars. Les enfants et leurs familles seront malheureusement les premiers à souffrir si on ne règle pas la question salariale ainsi que la surcharge et les conditions de travail pour enrayer l’exode des éducatrices et du personnel », conclut Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.
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