En décembre dernier, la FIQ a entamé des pourparlers avec certaines organisations qui travaillaient alors à la mise en place d’un Front commun. « Lors de ces échanges, la Fédération a fait connaître la décision de ses déléguées à l’effet que la FIQ puisse occuper une place raisonnable à la table des négociations, élément essentiel à ce qu’elle soit en mesure de représenter adéquatement ses membres. De plus, la Fédération a alors émis le souhait de pouvoir discuter des enjeux relatifs à la création d’un Front commun avec tous les acteurs impliqués dans cette alliance et non pas seulement avec quelques-uns d’entre eux », a expliqué Daniel Gilbert, vice-président et responsable politique de la négociation à la FIQ. N’ayant été informée d’aucun développement en ce sens et ayant appris par le biais des médias la formation officielle du Front commun le 16 mars dernier, la FIQ en a naturellement déduit que les demandes qu’elle avait formulées précédemment n’avaient pas été retenues par les autres organisations syndicales.
« La décision de ne pas se joindre au Front commun a été prise dans l’intérêt des professionnelles en soins que nous représentons », a déclaré Régine Laurent, présidente de la FIQ. « Considérant les règles de fonctionnement que se sont données les organisations du Front commun, nous sommes fermement convaincues que nous sommes en meilleure posture pour faire valoir les intérêts de nos membres et ainsi faire avancer concrètement et réellement leurs conditions de travail », a-t-elle poursuivi.
Dans ce contexte, la Fédération a fait le choix clair, aujourd’hui, de prendre en main sa propre démarche en vue des prochaines négociations. Déjà, le travail de fond a été entamé, notamment par un processus de consultations des membres, afin de bien évaluer leurs besoins et de travailler à négocier l’amélioration de leurs conditions de travail.