« Ça fait 16 mois que nous tentons de négocier avec le gouvernement Legault et qu’il n’a pratiquement pas bougé. Pire, les propositions évoquées par les porte-parole du Conseil du trésor constituent des reculs majeurs, qui auraient comme effet d’augmenter la surcharge de travail et de favoriser l’exode de nos membres du réseau public de la santé et des services sociaux. Il reste 18 jours à cette médiation pour que le gouvernement dépose des offres qui améliorent tangiblement les conditions de travail. Sinon nous n’aurons d’autre choix que de demander à nos membres de voter pour un mandat de grève », a lancé le premier vice-président de l’APTS, Emmanuel Breton, à l’issue du vote en conseil général.
C’est le 29 mars, au lendemain de la fin de la médiation, que débutera une série d’assemblées générales dans lesquelles les membres seront appelé·e·s à voter pour un mandat d’au plus 10 jours de grève, qui seront exercés au moment jugé opportun par l’APTS.
« Nous avons négocié de bonne foi. Nous avons priorisé nos demandes. Nous avons travaillé dans un contexte pandémique où l’on a suspendu les droits inclus dans notre contrat de travail. Nous tenons le réseau à bout de bras depuis des années, réforme après réforme, et ce au détriment de notre santé physique et mentale. Alors que nous sommes garant·e·s de la qualité des soins et services qui sont offerts à la population, comment le gouvernement nous remercie-t-il pendant la pandémie ? En refusant de nous accorder les primes COVID dans les centres hospitaliers, en donnant de juteux contrats au secteur privé et en faisant reculer nos conditions de travail. C’est méprisant et insultant », a poursuivi Emmanuel Breton.
Le gouvernement Legault cherche, entre autres, à augmenter le nombre d’heures de travail dans une journée régulière, qui irait jusqu’à 12, ce qui ne ferait qu’accentuer la surcharge de travail tout en défavorisant la conciliation famille-travail. Pour l’APTS, concrétiser une telle proposition porterait atteinte à la santé du personnel professionnel et technique et aggraverait l’état d’épuisement de ses membres, qui luttent depuis près d’un an contre la COVID-19.
« La pénurie de main-d’œuvre est généralisée à l’ensemble du réseau, les listes d’attente s’allongent dans tous les domaines, la surcharge de travail touche tous les titres d’emploi que nous représentons et l’autonomie professionnelle de nos membres est constamment bafouée. Est-ce déraisonnable de s’assurer de mettre en place des mesures pour favoriser l’attraction et la rétention du personnel professionnel et technique et d’ainsi s’attaquer à l’épuisement professionnel ? Si une grève est déclenchée par l’APTS, le premier ministre Legault n’aura que lui-même à blâmer car il aura sciemment ignoré nos demandes justes et légitimes », a conclu Emmanuel Breton.
Les résultats des consultations devraient être connus à la mi-mai.
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