« Nous voulons être clair·e·s. Les femmes du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) ont le droit à des salaires décents. Il faut absolument s’attaquer au rattrapage salarial. La situation économique ne peut justifier le maintien de cette discrimination salariale. De plus, garantir le pouvoir d’achat ne permet pas de corriger des décennies d’augmentations salariales en dessous du niveau de l’inflation. Le gouvernement devra proposer de nouvelles offres avec des bonifications salariales significatives s’il veut en arriver à une entente. Contrairement à ce que le premier ministre Legault prétend, l’ajout de postes dans le RSSS n’aura aucun effet s’il ne s’accompagne pas d’une reconnaissance de celles et ceux qui offrent tous les jours les soins et services essentiels à la population. Ni les professionnelles en soins, ni le personnel professionnel et technique, ni la population ne sont dupes », lancent les présidentes Andrée Poirier (APTS) et Nancy Bédard (FIQ).
Il n’y a pas d’entente et le marathon de la négociation se poursuit
Outre la lutte contre la discrimination salariale, l’accès aux services en région éloignée pour la population est une priorité pour les membres de l’Alliance. Or, le gouvernement reste silencieux sur cet enjeu et cela n’a rien de rassurant ! La pénurie de main-d’œuvre présente dans l’ensemble du RSSS a des conséquences importantes à l’extérieur des grands centres, où les bris de service sont de plus en plus fréquents faute de personnel. Le gouvernement choisit sciemment de mettre à risque une partie de sa population avec les offres qu’il vient de déposer. Toutes et tous ont pourtant droit aux mêmes services, peu importe leur lieu de résidence.
Quant au chapitre des droits parentaux et de la retraite, la multiplication des comités paritaires qui se tiendront après la signature de l’entente, solution préconisée par Sonia LeBel, ne constitue pas une avancée. Rien n’est sur la table afin de mieux soutenir dès maintenant les jeunes parents pour concilier la famille et le travail. Et pas une mesure n’est prévue pour inciter les professionnelles en soins et les professionnel·le·s et technicien·ne·s du réseau à travailler plus longtemps dans des conditions avantageuses afin d’atténuer la grave pénurie de main-d’œuvre qui frappe le RSSS.
« Le coup de barre réclamé par l’Alliance pour réparer le RSSS doit se déployer sur deux axes. Il permettra non seulement de bonifier les conditions de travail des milliers de femmes du réseau de la santé et des services sociaux, de s’assurer qu’elles soient traitées avec respect et bienveillance, mais il permettra aussi d’améliorer l’accès audit réseau. La négociation à la table intersectorielle ne fait que commencer. Le gouvernement ne répond pas aux attentes de l’alliance APTS-FIQ et c’est par la mobilisation que nous lui répondrons, dès la semaine prochaine ! » concluent les présidentes.
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