Depuis des mois, les professionnelles en soins de partout au Québec envoient des signaux au gouvernement sur la grave pénurie qui engendre des bris de service dans plusieurs unités du réseau, privant les patient-e-s des soins et services essentiels.
La dégradation du réseau de la santé et des conditions de travail s’est accélérée à cause du délestage et de l’exode des professionnelles en soins depuis le début de la pandémie, phénomènes qui ajoutent une pression supplémentaire sur les professionnelles en soins déjà surchargées. La convention collective doit prévoir tous les leviers nécessaires pour s’attaquer à la grave pénurie de professionnelles en soins, sans quoi il serait illusoire de penser renverser la vapeur. C’est un enjeu d’intérêt collectif et tous les parlementaires sont concernés.
« Les professionnelles en soins en ont assez que leurs professions ne soient pas davantage valorisées ni payées à la hauteur de leur expertise de pointe et de leur niveau de responsabilité professionnelle. Elles en ont plus qu’assez de l’omerta qui les empêchent de dénoncer des pratiques non sécuritaires pour leur patient-e-s. Elles réclament des interventions immédiates pour que cessent la dangereuse pratique du temps supplémentaire obligatoire et un plan robuste d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Le succès du plan de reprise des activités post pandémie en dépend. Or, elles ne sont toujours pas entendues par le gouvernement. Terminer la négociation de convention collective, c’est la première étape. Comment le gouvernement espère-t-il s’engager vers la reprise des chirurgies et des autres services dès l’automne sans plan de recrutement robuste ?
Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ.
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