Édition du 19 novembre 2024

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Négociations du secteur public

Négociations dans le secteur public - L'alliance APTS-FIQ exige que l'expertise des femmes soit reconnue à sa juste valeur

QUÉBEC, le 31 mars 2021 - Les équipes de négociation de l’APTS et de la FIQ ont reçu ce matin les plus récentes offres du gouvernement. Un constat s’impose : rien n’a changé depuis 10 mois. Les attentes des 131 000 membres de l’alliance APTS-FIQ sont élevées et, pour l’instant, la proposition du gouvernement ne témoigne pas du sérieux de la présidente du Conseil du Trésor ni de la reconnaissance salariale à laquelle ces personnes sont en droit de s’attendre. Pire, il n’y a aucune volonté de la part du gouvernement Legault de combler l’écart de rémunération qui désavantage le personnel du réseau de la santé et des services sociaux par rapport aux autres salarié·e·s québécois·es.

Ces offres salariales de 5 % d’augmentation sur trois ans, sur la table aujourd’hui, ont été rejetées le printemps dernier par les déléguées des deux organisations. Si, comme elle le laisse entendre, la présidente du Conseil du Trésor est réellement prête à négocier, elle doit arrêter de faire du surplace. Ses négociateurs devront faire preuve d’ouverture au lieu de varier les mots pour présenter les mêmes offres à chaque fois.

« Comme partout ailleurs, l’expertise dans le réseau de la santé et des services sociaux, ça se paie ! » C’est le message qu’ont lancé les présidentes Andrée Poirier (APTS) et Nancy Bédard (FIQ) ce matin devant le millier de manifestant·e·s réuni·e·s à Québec et à Montréal. « Pendant que le gouvernement tente de nous faire croire qu’il est juste et généreux, les professionnelles en soins et le personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux vont s’occuper de la population du Québec. De la naissance jusqu’à la mort, ils et elles seront là à chaque instant ! Il est clair que les nouvelles offres ne sont pas à la hauteur de celles et ceux qui sont au cœur du réseau de la santé et des services sociaux. »

« Le gouvernement a l’obligation de reconnaître le travail du personnel professionnel et technique et des professionnelles en soins du réseau de la santé et des services sociaux par des augmentations salariales significatives s’il veut renforcer le réseau public. En tant que société, on ne peut plus tolérer que les femmes soient payées moins que les hommes. Le gouvernement doit en faire sa priorité s’il veut attirer la jeune génération, maintenir l’expertise en place et contrer la compétition avec le privé. Les femmes du réseau public de santé veulent leur juste part et les offres doivent rattraper des années de sous-investissement pour que les salaires deviennent décents. »

Qui plus est, les comités paritaires proposés sur le régime de retraite et les droits parentaux ne constituent pas de réelle avancée. Pour un gouvernement qui se vante d’avoir été élu par les régions du Québec, son silence sur les disparités régionales est gênant pour tous les Québécois et Québécoises qui vivent dans les régions éloignées des grands centres.

Ces luttes, l’alliance APTS-FIQ les mène pour tout·e·s les patient·e·s du Québec et pour toutes celles et ceux qui tiennent depuis trop longtemps le réseau à bout de bras. Les attentes des professionnelles en soins et du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux, ainsi que celles de la population, sont grandes. Il faut que le gouvernement donne le coup de barre nécessaire afin de réparer le réseau de la santé.

« L’offre patronale est loin de constituer un terrain d’entente. La négociation à la table intersectorielle reprend et les équipes de négociation vont analyser les offres sur la table. Cependant, la situation économique ne peut justifier le maintien d’un déséquilibre historique au niveau des salaires. »

Les priorités de l’Alliance sont de mettre fin à la discrimination salariale, de maintenir le pouvoir d’achat de ses membres, de s’assurer que personne ne tombe dans la précarité à la retraite, que les parents puissent concilier famille et travail et que les populations qui vivent en régions éloignées puissent compter sur le personnel nécessaire afin d’avoir accès aux mêmes services que dans les grandes villes. Une entente globale ne saurait être satisfaisante sans répondre à ces enjeux.

Les offres seront analysées avant d’être rapidement présentées aux structures de négociation respectives des deux organisations, qui se positionneront sur leur valeur. De son côté, l’APTS devra analyser également les offres sur les conditions de travail de ses membres, incluses dans la proposition patronale.

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